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\

point de Dieu

dans

la

Natme,

on qui

n'y

adm~t

que

des

Díeux qui ne

fe

melent

en

,r;ien

de

ce qui

concerne la N

ature!

, Doirc ,

s

'il

exiíle une

Loi

·nawrelle

qui

foit

oblig4wire

:

il

efi évident

qu'H

exiíle

un

fopreme

Légiíbteur -, un .Légiíla-

1:eur ·antérie

ur<

&

fupé tieur

a

rous

les Légiílateurs

humains

~

qui a

écrit

·

f.es

San8ians

dan<S

nos ames, & ¡qui

notJS

or<lonoe

&

nous oblige

de nou,s

conformer

a

ces

fanél:ions

focrées

&

inviolables. Or , ce fupreme

Légiflateur ,

ce

Légiílateur

antéfieur

&

fupérieur

a

tous

les

Légifiat¿urs

lmmains,

pem–

il

étre

autre

chofe

que ce que

nous

nommons

un Dieu?

Done ce que nous

nommons

un Dieu, exi:íl:e

:

done

il

exiíle

un

Dieu.

C.

Q.

F. D.

594.

CORO_LLAlltE.Dans

l'

Adulte qui a complettement atteint

l'áge ·de rai/on,

&

qui a

complettement l'ufage

naturel de fa rai–

fon, chez.

l~s nations

fauvages ou

barbares,-

ainfi

que

chez.. les

natian.r civiLi(ées

&

policées: il

n'y

a poim ,d'ignorance

invincible

fur les premiers príncipes de la

Loi naturelle.

,

D:ÉMONSTRATION.

La Loi. naturelle , ainfi que nous ve–

nons de l'obferver ,

ainú

que nous

l'apprend

le fontiment

intime ,

eft

écrite

&

gravée

dans nos ames_, en caraéteres.

fenfibles

&

ineffac;ables.

Il

eft done impo.ffible <1,u'elJe

.,P.u!:Q:e,

jamais etre invinciblemenr

méco1~nue

&

ignor-é~ .; sla:P~ fes

premiers principes ., dans

ce

qn'elle a· de plus eífeotiel

&.,

de plus fondamentaI, par

qtielqu'un

qui a,i,~

i~

libre

&;

com-

plet ufage

de

fa

raifon.

.

.

,

; , _

,

La

force

du

préjugé, ,.l'h~b.imd€ cln crime

,:

le ,dé(ordre

&

le tumult_e des paffions ~ffrénées ' neuven~

fa1-1~

;¡d9.ure

par–

v~nir,

dans

c¡uelques

a1i1es

dépravées

&

corr9mpqes,

a

l'afloiblir

&

a

l'obfcurcir ce langage imérieur . -de

la

Nature :

a

le

rendre

moins intelligi_ble

&

moins énergique;

a

l'alrérer

.&

a

le pervertir-,

dans·

fes

conféquences moins

immédiates

ou

p

lus

éloignées.

.

.

_

,

M:

a.is

,

ni la

force

du

prén1g,é .,

ni l'habicu~~ du

cr

ime,

ni

le rnmulte des paffions, ni

l'.enfemble

de

_toutes

e.es

can–

fes

&

de telles autres caufos que l'on voudra

·leur

~_ífocier, ·

ne fauroient jamais paryenir)1. l'éteind;-e

&

a

fétoµffcr ~om–

plettement,

d~ns une ame douée de rai f~n ,

ce,

lan-g.ige.

inrér.ieur de la

Nature : puifqu)l

faudroit -~vicl,emm~nt

pour

ce-la,

étouffer

&

détrnire c9mplettement, daos

une ame¡

douée de raifon, dans une ame en qui l'on

foppofe

le libr~,

&

complet

ufage

de

fa ' raifon, l.a

Narnre

~lle-_meme,, dans,

bqnelle

eíl: écrite en car~él:ere,s

feníibles

&

iqeffa~abl~s

cette,

Loi

; &

qui ne ceífe

jamais

de

nous

intimer_

&

de pous prn~

mulguer

les fan&ions primitives

&

fondamentales qe

cette

Loi facrée

&

inviolable. ~-

Q.

F. D.

. . ....

1 •

~-, •• ,

. ••