~ON
EXISTENÓ:.
.Athéif,ne.:
·47~
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- ----
Co
mme
il
y
a
cependa~t daos_ cet Auteu~, quelques
raifons
&
quelques obfervanons qui attaqu~nt d·une maciere
a<fez féduifante quelques Vérítés fondamentales: n0us aurons
lieu de le combame
&
de
le
réfurer par des raifons vic–
torieufes ; lorfque nous répondrons aux dívers argumens
qui attaquent
l'exifience d·un Dieu créateur , ou qui
attribuem ·a la Matiere une
éternité
&
une venu qu'elle
n 'a pas.
.• A R T I
e
L E
s
E
e o
N D.
591.
ÜBSERVATION.
L•ExISTENCE
d'un Dieu,
peut
~trc rigou reufemenc établie
&
démoptrée par troís genres
ele Pre
uves
éga
lement philofophiques , dom il efi
a
propos
d e donner <l'ab ord une idée générale
:
favoir, ou par des
pre
u
ves tirées de l'Or~re mGral, qui fondent
ce
que l;on
nomme les
Démonjlratzons morales ;
ou par des preuves
tirées
de l'Ordre phyfique ,
qui fondent
ce que
l'on
npmme les
Démonflrarions phyjiques;
ou par des preuves tirées
de
l'Ordre métaphyíique, qui fondent
ce
que l'on nomme
les
D émonjlrations métaphyjiqttes.
De-fa,
la
diviíion de
·cet
Arride en trois branches : dt.:-la l'objet des trois Paragraphes
foivans.
1°.
La
différente dénomination, que prennem ici ces
trois
fortes de Démonflrations
,
ne leur vient , comme l'on yoit,
que des divertes fo,urces d'ou
eft
puifé
&
tiré le
Moyen
de
demonjlration
,
fur lequel elles
font
chacune refpeélivement
appuyées
&
établies.
·
On
fe
formeroir done une tres-fauífe idée
de
ces trois
différentes efpeces de démonfirations, fi
l'on s'imaginoit
'Iue leur certitude efi différente
:
par exemple , que
les
d émonfiratioos morales donnent une cenitude moíns com–
plerte que les démonfirations phyfiques ;
&
les démonflra–
tions phyíiques, une certitude moins complette
que
les dé~
111onfirarions métaphyfiques.
La
cerrirnde produ ite par cha
que ef
pece , par les premieres;
par les (econdes, par les dernieres.s efi égalemt:at une certirndc:,
entiere
&
complette, une
Certitude métaphyjique,
une certi•
tude égale
a
celle des démonfirations mathérnatiques: puif–
que, clans les unes
&
dans les autres, le
Moym
de
di–
monflra tion
,
avoué
&
reco,mu pout vrai,
efl:
toujours
tout
auffi réell ement
&
tout
auffi e<femiellement lié avec
la
chofe
a
écablir
&
a
démontrer; c:efi-a--dire
'~vec
l'exU¼enc·~
d'un Dieu. ( 166
&
504 )..
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