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immenfe Océan , qui venant encore

a

diminuer

&

a

s'é–

puifer pendant l'immenfe fucceffion des fiecles, dennera

lieu

a

une nouyelle mét~morphofe ;

&

fera comme aupa–

ravant

~

de la Terre un Soleil.

Les Métamorphofes qu'eífuie la Terre, arrivent égale–

ment

&

de la meme maniere ou par le meme méchanifme

9

aux Planetes, aux Cometes, au Soleil , aux

Eroiles, qui

tous font tour

a

tour corps opaques

&

corps lumineQx.

. 11º.

Pour ce qui regarde -les Hommes

&

les Animaux –

terreíl:res , ils ont rous été primitivement, fefon Telliamed,

autant d'efpeces

de

Poiffons.

11s

vivoient

&

nageoient au

íein

des eaux, quand les eaux envelo,ppoient la Terre en–

tiere:

&

lorfque les eaux par leur diminmion

&

leur épui–

fement, ont laiífé

a

fec leur afyle, ces animaux aquati–

ques, Hommes , Taureaux , Lions, Che.vaux, Aigles,

Colombes,

&

ainfi des autres efpeces , ont commencé

infeníiblement

a

vivre hors de l'eau

&

fur la terre aride.

Les Hommes

&

les Brutes ne doivent point leur exif–

tence

a

un Dieu créateur : c'eíl: la feule Matiere qui par

fa

vertu vivifiante les

a

formés

&

animés, leur a donné

la

propriété de fe multiplier

&

de

fe

reproduire. .

/

C'eíl: également

la

Matiere

&

le Mouvement

qui

ont for..

mé primifrvement au fein des eaux , les Plantes , les Mon–

tagnes , les Plaines, tout ce qui fe préfente

a

nos regards

,

d ans

le

fpecracle de notre Globe.

589.

EXPLICATION

II.

Une autre bafe fondamenrale

dt1

Sy fieme de Telliamed, c'eíl: l'exiftence d'une infinité

de

M olécules organiques,

qui empliífent l'immenfe capacité du

ciel , qui font eífentiellement impériífables

&

indeíl:rucri–

bles';

&

qui ont par elles-memes, la vertl!l de s'affimiler

reguliérement en mille

&

mille manieres différemes,

&

de

fonn er toute

e.fp

~ce quelconqu~ d'Animaux

&

de Végé–

taux : fans q

u'au

cune Intelligence incréée

&

créatrice ait

primitivement dirigé

&

décerné

cette

formation.

ll

eft dair

que les Molécules organiques, ainfi con~ues , préfent-ent

une· idée

fon

différente

de

celle que

s'en

formem les

Na-.

turaliíl:es

&

les Phyíiciens. (

Phyf.

531

&

5V· ).

Pour vous former une .idée des Molécules organiques'~

telles que les coll(;:oivent

&

que les mettent en

reuvre

Lucrece

&

Telliamed : concevez , dans

la

claífe des etres

organifés, un

lndividu quelconque,

animal

ou

végétal

in–

différemment , l'homme , par exemple ;

&

faices

acc.emiorn

aux

deux fuppoíitions fuivantes.

1°.

Que comes les molécules qui compofent ce corps

' ~rga_nifé,

ce corps

huJnain, .

fans

changer

intrinféquement .