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. phic¡ uement
le
Citoy
en de
Geneve:
il
n'y
a que le
Méch<ln(.
q11i
rai fonne.
' '
·
IVº. Il efi: clone
évident
que, s'il
n'y
a _point de
Dieu
dans
la
Nature, c'eft une . fottife
ou
une folie, de fe
laiífer
régir
par
aucun príncipe
efe
V
ertu ; de
fe
laiífer arréter ou
alarme,r
par aucu ,ie
iclée de
Vice
&
de
Crime.
· Or , une telle conféquence efi trop révoltante
&
trop
a
1
bominable, pour n'erre pas
é \'."idemment
fauffe :_
done l'hy–
potheíe
a
laquelle elle efr líée ,
&
de laquelle é:lle émane,
e:íl: viíiblement une fauffe hypothefe.
Done il
efr
manifdte–
menr abfurde de fuppofer qu'íl
n'y
ait poim de Maine
fu.
preme , point
d e
fopreme Légiihteur da ns la N
ature ..
Done
il
eíl:
évidemmem vrai
qu'il exifte dans
la
Nature, '
un Maitre
fupréme
&
un fupréme L ~)fl ateur:
qui com~nande
la V ertu
4
puifque
nous fentons qu'elle eíl: commandée,
&.
qu'elle ne
peuc
erre
ainfi commandée que par lui ; qui
dé–
fend le
Crime ,
puifque
nous
fentons que le crime ·
di:
dé–
fenclu,
&
qu'il
n'y
a que luí qui puiífe ai nfi le défendre.·
Or, ce Maitre
fupreme,
ce fupr éme Légiflareur, peut-
il
etre autre chofe
q~1e
ce que
nous-
nornmons un Dieu
?
Done
ce qne nous
nommons
un
Dieu
,
exifl:e :
clone il exifie un
Dieu.
<:;.
Q.
F.
D.
~97·
REMARQUE.
La'
Loi'
-naturel!e,
comme nous l'avons
déja
obfervé, efi l'une des batteries qui
fatigue
&
qui em–
barraífe le plus tAthéifme. Car, s'il admet une
Loi
natu•
relle,
qui foit obligaroire, qui.
foit
vraimenr
&
proprement
loi
:
il
faut
néceífairement qu\} admette un fupréme
Légis–
lareur,
de
qui
cette Loi puiífe emprunter le
droit
&
le pou–
voir d'etre obligatoire. Et s'il n'adlllet pas une
Loi
natu–
relle ,
qui
toit
obligatoire, qui foit vraimenr
&
pvopre1nent
l oi
:
il
faut
néceífairement qu'il admette eomme vraies , les
maximes le~ plus manifeítemenr fauífes, les
plus
abfurde–
.ment
abominábles; par exemple , qu'il
n'y
a au fond au–
cune diíHnétion, entre lie
j
uíle
&
l'injuíle , entre l'honnete
&
le
déshonnete:
q_ue
c'eft
fottife
011
folie, que
de
fe
con–
duire par des principes ou par des motifs de
V
ertu : qu'il
n'y
a pas
plus
de crime, dans le Parricide
qui
égorge fon
pere on fon fils, que dans le Chaífeur qui abat une caille ou
une
perdrix.
·
Les
violeI?s
efforts
qu'a faits
inmilemem
l'Athéifrne cla,ns
t ons les :úecles, pour
tac.her
d'éluder la force de la démonf–
tration q ue fonde
contre lui
b.
Loi
na rurelle, annonce vifi–
b! emem que
les Philofophes
&
les T héologiens auroient
g rand torr d'abandonner ce p-uiffant
Moyen de démonjlration
·:
moyen
qui
fe
'.frt0_uve égal_emen.r
a
la ponée
&
des·
favans·
&