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1.

Tr~ÉORI'2 DE

D1Eu

:

.r ·

On voit p~r

la

comment d'urí' me~e Pnncipe , on peut

tirer,

felori 1res

9ifférens d egrés de lumier,es ou

de préjugés

-que l'on a , -des conféqnences touces diff.:'.!rentes en genre· de·

mreurs, en fait

de jufie

&

d'injufie, d'honnéte

&

de dés'–

honnete, de crime

&

de

venu.

IIIº. 11

réfulte de

la

que, quelque variéré

qu'il

y

ait

dans

l'application des Prín~ipi s de la Loi narurelle ; ces Príncipes

1

font

roujours

&

par tour invariables en e,ux-memes.

Et

fi

l'on faít quelque chofe de contraire

a

ces

Prineipes

invariables

,

foit chez les Peu'ples barbares , foit chez les Peu–

ples civiliíes ; cela fe fait toujours contre le cri

&

avec

le

·reproche de la Confcience : ce

(}l'li

bien loin de remire clou–

_te.ufe

ou fufpeél:e cett'e Loi naturelle, en fuppofe

&

en

dé..,.

·montre l'exifl:ence.

602. ÜBJECTION

IV.

Quand_

mem<r

il

n'y

cmroit point

de·

·Dieu, il

n'y

auro ir

pas rnoins

&

une

Loi

naturelle·

&.

une

Loi

politique. Done l'exifience de ces loix,

ne

fop,pofe

pas

e§ entiell.ement l'exifience

d\1n

Dieu.

·

R ÉPONSE.

S'il

n'y

,avoit point

de

Dieu , la Loi naturelle;

&

par la méme raifon , la Loi

politi qu~ ,

n'auroient a ucune

force obligatoire. La Loi naru relle ne feroit plus qu'un

fa.

-buleux

&

ridicule préjugé.

La

Loi

politique

ne

feroi-t

plu5,

qu'une odieufe tyrann ie, ql1'une détefiable opprefü:on de

fa

Liberté pub_lique ;

a

laquelle on auroit droir de fe foufüaire,

toutes les fois que les ténebres ou une force. fuperieure

aíforeroiertt l'inípunlté aux infraéleurs.

·

1°. La

Loi

naeu,-elle

eíl: le· langage intérieur de la nature;

qui nous manifeíl:e les volonrés- d'un fupreme Légiílateur

=

d one ce I.égiílateur manquam, la loi naturelle ceífe, ou

n'á

plus de force

&

d'autorité.

Ilº . La

Loi politique

e11:

la

volonté

lega,leme11-t

manifeílé'e

· <le l'Autorité légitrme

qui

comm.mde ;

&

qui

n'a drnit de

commander,

qu€

parce que l'E-tre fupreme

lui

a commu•

niqué une portion de fon autoriré, po-ur érablir o-u

1náinté·

nir l'Ordre : done

tet

Etre fupreme ceífant d'exiíl:er, la loi

p0litique ceífe,

&

n'a plus de force

&

d'autorité· .

.

Ill

0

Le

Droit

efl: fondé fur la Loi qui le <lo r.rne

& :

l'af–

fure: done s'il

n'y

a point _de Dieu' , il

n'y

a

1

point de ioi ;.

il

n'y

a

point de dn;>it , il

n'y

a point de

juüice:

tout eft

· lkirement permis , .

a

qui peut impunément to1:1t ofer.

603.

REMAR

0

QUE.

On voit par

la

combien horrible

&

déte:íl:able feroit une NatiQn <l'Athées : ·s'il

érqir

poffible.

cp.1

1

il

y

en eut u,ne,

&

qu'elle

eut

des

mceu,rs

conféquences

a

fes.

p rincipes.