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blablement dans une

Volupté pure

&

honnJte,

tó1ijours infé–

.parable de la vertu.

On peut cependant remárquer

a

ce

füjet,

que Ciééron ne

juge pas tout

a

fait auffi favorablement de la Morale d'Epi–

cure;

a

caufe dé l'équivoque définition qtlil

y

donne de la.

V

olupté : définition qui convient aux plaifirs illicit€s

&

dés–

honneres, autant qu'aux plaiíirs honneces

&

licites.

.

Illº. Dans

fa

Phyjique,

Seél:ateur de Démocrite

,

iI

ern,

braffa

a

la fois ,

&:

l'Ame,

&

les Dieux ,

&

le Monde vifi–

llle

;

&

il foutint, avec plus d'audace que de .philofophie:

D'a~ord, que

l'Ame

humaine,

foit qu'on l'envifage cornme

faculté intelligente, foit qu'on la confidere comme ·faculté

fenfible, n'efl: qu'une pure rnatiere, qu'un fortuit arnas d'a–

tornes plu~

011.

rnoins fubtils , qui

fait

partie de l'organlfa..

tion'

&

qui périt avec elle

e·) :

Enfuite , que les

Dieux immortels.,

s'il

y

tn a ,

vivent:

heureux

&

tranquilles , loin des vicifficudes humaines ,

au

lein d'une volupté délicieufe

&

inaltérable : fans

fe

meler

jamais en rien de ce qui concerne la

1

Nature viÍibl€, animé<:

ou inanimée, qui ne peut les im~reífer

en

aucune maniere.

quelconque :

.

Enfin

,

que

le

Mondt

11i/zble

doit

fa

forrnation

&

fa

pér..;

rnanence, non

a

des Dieux invifibles , mais

a

quatre prín–

cipes phyliques qui n'ont rien de commun avec ces Dieux::

favoir,

a

dei

Atomes éternels,

qui ont toujours exiílé par

l'eífentielle exigence de leur nature;

a

un

Mouvement intrin~

fique

a

ces atomes,

en vercu duquel ils

font

toüjours

en

aétion

Oll

toujours difpofés

a

l'aaion;

a

ll O

V

u,ide inftni,

dans

lequel ils

{e

font

mus librement de toute éternité;

&

'2

un

aveugle Hafard,

par le moyen duquel ils fe font con-:,

vertis en globes opaques , en glob~s lumineux, en _fubf–

tances animales, minérales , 'végétales , en tout ce qui forme

&

qui confütue ce vifible Univers.

p

R IN

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t7

RE.

576.

EXPLICA'l'ION.

Un nombre infini d'Atomes errans

( *)

ETYMOLOGIE .

Atomes : corpufcules infécables , molécules–

indiviíibles:

corpus individuum, molecula indi-YifibilÚ.

D ""rªf'~li", non.

{ea.ilis.

'

0n

nomme

Atomes,

chez tous les Phyficiens, ainíi que

ch ez

Epicure , les plus perites particules de matiere , aux quelles puiífe

erre réduit un corps par la décompofion. 11 efi tre,-vraifemblable

que ces Aromes, quelque petiteífe qu'on puiífe leur {uppofer, fom:

de

différente figure

&

de différente g randeur , dans l es cliv etfes ef

~

peces de corps ; par exemple, dans l'or

&

dans le verre, daos

fa

terre

&

dans la lumiere.

Gg