SoN
ExtSTENC:r. ·
A,Áéifme.
19. 11 les fuppofe
incréés
&
exifian.1
de toute éternité :
ce gui.
nous paroít répugner avec leur nature ;
ainfi.
que
nous
le
démomrerons
dans
l'article
foivant.
IIº.
II
les fuppofe
indivifible.1 par leur ~([ence:
ce qui
nous
paroit incompatible avec l'idée
meme
de
le.urérendue réelle;
ainíi qu'on le verra dans
notre
tbéorie
générale
de la Ma..
tiere.
(Ph-yf.
48,
H ,
60). ·
Ut
0
•
Il
les fuppofe
éu,ufus
dans
leur
fubflance:
ce qni
paroit évident; pttifque de leur union réfulte une étendue
réelle
&
feníible ; favoir , celle des. corps dont ils font' les
confl:i tutifs.
phyfiq
ues.
IVº. ll les fuppofe comme
infiniment
t1ariés dans
leurs maf–
fes
&
dans
leurs configurations
:
ce qui nous paroit
tres-bien
s'accorder avec
tes
différemes connoiffances que nous don–
nent, au fojet de la Matiere, l'expérience
&
l'
1
obfervation.
(Phyf.
145
&
187 ).
.
.
Vº.
Ules fuppofe
infécables dans leurs faces;
c'efl:-a-dire,
qu'il fuppo(e 'que rien ne peut
entamer
leur-
n1aífe,
changer
leur figure ,
détruire ou ahérer leur ·
etre
primirif
=
ce qui
11ous paroir encore
tres-bien
·quadrer avec les idées que
nous dol'lne
&
que doit
nous dom1er
de ces ato.mes, la
Sta,bi-.
lité de la
Nature.
1
Mais, en
attribuafl.t une
ulle infécab,ilité
aux
Príncipes
phyíigues des corps, no1¡1s la regaraons comme
i'ejfet
d'u.7e
//oLonté libre de l'Etre in·créé
f,,
crétiteur-;
&
non
eornme
une
clépendance
néceffaire
d,.e
~1:1elque
qualité
intrin.feque
qui
1eur foir propre
&
inhérente , an-téeédemment
a
cetre vo–
lonré libre de l''Etre increé
&
cré
ate~r ; &en cela , Hotre
iclée
differe
tora_lement de
<::eHe-d
'Epicu.re.
Vlº.
Orez
do-ne-a ces
atomes d
'Epicure,
&
leur·
eternelle
exifience
,
que nons acheverons
·biemot
de
réfuter,
&
leur
abfolue
indivifibilité,
que l'on trouvera amplement réfurée
dans le premier
traité
de
n.osr
El~mens
.de
Phyfique;
&
tout le re.fte
va
bien.
·
581.
EX-PLICATION
Iif:I.
te_Mouvement étemel',
q:u'Ep-icure
attribue
a
fes Aromes, eíl: en tour point inadmifiible,
&
ne quadre en rie.n avec. les faines idees que nous avons des.
chofes.
Car ,. en·
-fowo-fam-
meme la chimérique
éternité
de ces Atomcs, ou la ehirnere de leur- exi.A:ence érernelle:
il efi clai"· que
,
fi
ces Atome's font ele toute érernité efl
mouvement; il faut néceffaire.ment que ce mouvemeflt leur
foit ou
eífemiel
0u
accidenú:1.
1°. Si ce mouvement eíl:
effentiel aux
A.tomes ·,
il
répugnera
qu'ils foient jamais en repos;
il
rép-ugnera q-u'ils perdent
iamais le-
mo1.1vemem
qu'il.¡ om,
&
qu'ils
prennei-a
jamaii..
G
g
iij