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·~-a:Éali1I DE
Drnu,:_-,
un autre mouvement que celui qu'ils ont eu une fois :·
puifqu'i!ne, chofe quelconque ne ,peut
jama!s
perdr,e e~ qui.
eft
de fon eífence, fans ceífer ·d ·etre ce qu·elly eft.
.
Par
conféquent,
íi
ce mouvement
eÍ1: eífentiel
aux ató·
m·es: ils le cG>nferveront néceífairement dans tous les ~orps
quelconques
dont
ils
feront les principes
phyfique~.
11 répu•
gnera qu'aucun
corps foit jamais en repos;
t3{.
qu'aucun
corps
prenne jamais un autre mouvement,
que
celui gu'~l
aura
une fois
eu
:
ce qui
efr
diamétrale1nent oppofé
a
la plu–
part des phénomenes
que
nous obfervons dans la N ature
.viíible.
'
~
IIº. Si
ce mouvement
eíl:
accidente[ aux Atomés
:
il
faut
done
qu'il n'émane
pas eífentiellement de
l~ur narure.
S'il
:n'émane pas eífemiellement de leur nature:
il
0
faut done que
quelque caufe l'ait produit acci.dentellemenr da.ns eux.
Si
qu elque caufe l'a produit accidentelleíne.m daos eux: il faut
done qu 'il ait eu dans eux , un commencement d'exifl:eñce; ·
&
par
conféquent ,
qu'il n'y
foit point éternel.
ll efl: clair que le mouvement ríe doit & ne
peut
exiíler
·dans les
Atomes; que comrhe
il exiíl:e
dans. toutes les
Sub(.
fances
corporelles
gu'il nous
eíl:
donné
de
bienvoir
&
de
bien obferver, lefquelles ne fpnt atJtre ch0fe
qt.iedes aggré–
gats d'atomes. Or, dans toutes ces fubfia~ces, nous voyons
le mouvement naitre, changer, périr , reAaitre
1:
felon l'exi•
gence des caufes
qui
agiífent fur
elles.
De-la
nous. concluons
avec raifon , que
le,
mouvement
efr
toujours accidente!
a
ces
Subíl:_an~es ;
~
que · ce
lr.fouvement accidente!
leur
vient
toujours de quelque caufe diflinguée 4'elles. Pourquoi
la
meme conclufion n~aut'oit-elle pa~ lieu
a
l'~gard
des
Atomes
eux-mémes; qui ne
font
autre chofe que les
Principes
fhYfi·
q :.:es
de
ces diverfes fübfiances?
·
:
.
582.
EXPLICATION
IV. Le
Hafard,
tel que
l'admet
Epi-·
cure , n~eíl: qu'un vain nom
qui
ne fignifie ríen ;
qui
n'a
pour objet, aucune réaiité ; qui ne porte dans 1'efprit,
l'idee
d'aucune chofe que
l'efprit
,pui(fe faifir,,
.,&
ª
laquelle
il
pui.ífe
fe
fixer
&
s'attache:r.
.
I<>. Qu'eíl:-ce
done
que
le Hafard, dans les
idées
d'
Epicure?
C'eít
un
etre
vague ,
indéfiniffable ,
imaginaire, chimérique;
anquel
il
attribue
fottement une 'infinité,d'effets
réels ,
dont
il ne connoit point ou dont
il
ne veut point connoitre 1~
vraie cau(e.
En obfervant, dans
la
0
Nature
vifible, une
irifinité'.
de
Phénomene-s frappans,
dont l'exifieoce annonce
&
démontre
:vifibleinent l'exifience
d'une
'Cauíe
infinimem intelligente
&
inñniment puia"ante
~
fans
laqueUe
ils n'aurnient
éyidemm,ent