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jamais

pu

exiíler : concevez

q11-e

ces phénomenes ,

que

ces

effets

foi.enr

produits

pa.r un_ je ne

fais quoi, qui n'a

aucune

imelligence,

qui n'a

aucune

aétion, qui n'eíl:

rien.

En con–

cevant cela,

fi

la chofe efi poffible;

vous

aurez cons;u le Ha..

fard

d'Epicnre.

llº. Mais

{i

le Hafard n'eíl rien dans les idé~s d'Epicure ,–

il

eíl:

quelque chofe dans les idées des Philofophes;

&

c'_eft

ce qu'il

eíl:

important de bien détinir

une

fois pour toutes.

Qu'eíl:.ce

clone

que

le

Hafard

dans les idées des Philofophes?

C'eíl:

l'effet imprévu ou inconnu des Caufes genérales de la_

N ature, librement établies par l'Etre incréé

&

créateur.

Par exemple, qu'un boulet de canon , lancé fans deffeia

clu hant d'un rempart, aille tuer

au

loin un Chaífeur ou un

Voy ageu r;

qui

fe

rencontre

accidentellement dans la ligne

parabolique, que décrit

ce Mobile. On

<lira que

cet

homme

a

eré

tué par hafa rd;

parce

que

fa

mort

a

été imprévue

&

in attendue,

tant de

fa

pare,

que

de la part de ceux qui -l'ont

innocemment cau[ée__z quoique cette mort foit l'effet réel

d e la

Loi d'impuljion,

librement établie par l'Auteur de

la

- N aturc.

De meme, qu'en s'infilrrant

a

travcrs les Cables

&

les ,

terres , l'eau

aille former,

dans

une voute fouterraine , des

íhlaél:ires ou

des

íl:alagmites, qui

aiem quelque reff€mblance

avec

des culs-de -lampe, avec des colonnes, av·ec telles ou

t elles pLrnres, avec- tels ou tels

ani1:naux.

On <lira que

ces

:figures

y

ont été produites par

hafard:

quoiqu'ell€s foi,ent

J'effet néceliaire de la

Loi de

Gravitation

&

de la

Loi

d' Af–

ftnité,

librement éta:blies

&

effeét~ées par l'Auteur de la

Nature. (

Phyf.

80,

85, 556 ).

" Ce

que

l'on enrend par

lt

Hafard

~

dit un Anteur cele–

,, bre , ne

fauroit

mieux s'expliquer que par

le

jeu de

dez..

~~J,e

hafard, dit-on , a fait que mes dez ont porté douze, plu–

~h

to t

que fept. Pour

décompofer

phyíiquement ce phéno–

»

mene: il faudroit avoir les yeux affez ~ons, pour voir

,, la maniere dom on a fait entrer les dez dans le cornet ; les

,, mouvemens de

la

main plus ou

m0ins

forts , plus

ou

,, moins réi rérés,

qui les font tourner ,

&

qui impriment

" aux dez un mouvement

plus

vif ou plus lent: ce

font

~>

ces Caufes

qui , prifes enfemble,

s'appellent

le

Hafa.rd

n..

(