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TafoRrn nn

Drnu

f

veno-~s

de

le

n10ntrer

&

dans

fes

printipes

&

dans

fon appli'"i

cation

a

la Nature

,

ne

mérite ,

ni d'étre en

tout

point

aélmis,

ni

d'etre

en tour poinr

rejetté :

puifque,

s'il

renfermé

un~

foule

d'abfnr.clites

révoltames, il renferme

auffi

quel–

ques

Vue~ utiles,

qui ,ont

formé comme

le

canevas

de

la

moderne

Phyfique.

,

'

.>

Le

Sage

Gaffendi, qui

avo,it

affez de Iumieres philofophi–

ques

& ciathématigues,

pour

bien

voir

un Syíl:eme;

pour

clifcerner

&

pour féparer ce qu'il a de vrai, de ce qu'il a

de

fa ux;

ce

qu'il a

d'abforde, de ce qu'il

a <le

raifonnable;

ce

qu'il a rl'irrél igieux,

de

ce qu'il a de

philofophique :

le

'Sage

Gatfendi,

<lis-je,

adopta le

fy fieme d'f;picure ,

apresen avoir

banni l'.ihfurdité

&

l'impiété

;

c'eíl:-a-dire '

apres avoir dé–

momré

ou fu ppo fé que

ces atomes ,

qu'Epicure fuppofe

exiíl:ans de

tome éternité dans le Vuid'e infini,

doivent

leur

exíílence

a

i'afüon créatrice d'un étre incréé ·

&

créateur ;

que

ces ::itomes , qu'Epicure

fuppofe mus par leur

narure

&

rég¡s par

le hafa rd,

au fein

d u V

ui<le infini ,

y

font

mus

par

lpinfinie

p uiífance,

y

font régis dans leurs mouvemens

p ar

l'i nfinie

incelligence de cet Erre incréé

&

créateur.

,Virgile

fut

extraire

de l'or,

du

fumier d'Ennius:

Gaffendi

en a

fo

extraire

de meme .,

du fumier

d'Epicure.

.

N ous allo rn; analyfer

&

examiner

ici, les

quatre fameu~

P ri ncipes du fyfl:eme d'Epicure; favoir, le Vu.ide, les

Ato•

mes ,

ie

Mouvement ,

&

•le Hafa rd.

579.

E xPLICATION

l.

N

o us avons

déja

donné ailleurs,

•une affez ample

théorie du Vuide.

La ,

nous

avons

établi

&

clémontré la

réalité de ce premier Principe d'h:picure, qui eft

la

bafe

néce{faire

&

fondamentale

de

toute

la

modetne·

Phy-

fique.

(240

&

245 ).

·

{

N ous admettons done , avec

Epicur-e ,

a

vec

GaíTendi ,

avec Newto n, avec prefque rous les

~nciens

&

les

modet•

n es Philofo phes , un

Viúde infini

:

<lans lequel, erra~s

011

immobiles

1

font répandus, difperfés,

&

comme

noyés

&

aby més,

tous

les corps

quelconques qui

form~nt l'immenfe

U mvers.

·

Mais

ce V uide irifini, cet

Efpace

infini,

n'eíl:

autre

chofe~

fdon

nous, que

l'lmmen_íité de Dieu:

ce

que n'admecroit

aucunement Epicure;

&

ce que

n'admerrront p.€Ut·e1ire

pas

.en

tbut poim , quelques-uns

des

moderne-s

Pariifans

d'an

.V

üide infini.

.

58.0.

EXPUCATION

u.

Nous

'a'dmettons ..rnffi'

avec

Epi–

cure , des

.4tomes príncipes

des Corps:

mais nous n'admet~

ton

pas indiflinél:ement ,

tous

les -

attrib1:1ts .

qu'il

leur fup~

j¿ofo. P,.iris l)dée qu'Epicu.re nous donm: de e.es ~t901e$: