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THÉORIE DU

RAISONNEMENT

:-

Ilº. De ce que deux chofes, ou deux idées objeéti:ves

~

ne conviennent pas avec une voifieme;

0n ne

peut aucunement

en conclure que ·ces deux chofes, ou ces deux idées objec- –

tives,

conviennent entr'elles:

comme on le

verra

&

comme.:

on

le fontira aiférnent, par le moyen de l'exem.ple fuivant..•,

auquel on pourra en fubfütner une infinité.. d?autres.

U ne rnouche n'efl pas

un

éléphant:

Une brebis n'efl pas tía éléphant ::

Done

une

mouche efl une

pttebis.

IIIº.

Par

c0nféquent,

it

efr

vUible

que·,-

d

e deu

-x<

préiniífes .

· négatives, ne peut émaner, ni une

c-onclu

/i.on

affirmative

9

ni

une

conclvji.on

11égative

:

&

fi

l'on en ' c

onc

lut quelque:,

chofe ; cette conclufion fera toujours nuHe,

&

ne prouvera–

jamais ríen.

C.

Q.

F.

D.

5

16. REMARQUE

I.

Pour prévenir les difficul.tés

&

les:.

-chicanes que l'on pourroit

faíre

naítre comr_e cette qua–

trieme regle: il efi néceífaire

d'obferver

ici ,

q.u'il

y

a cer–

taines Pr~poji.cions qui paroi.Jlent d'abord négatives ;

&

qui·

dans le

fond, p?acées dans

un. f yllogi(me,

font équivalemment··

affirmatives,

&

ne rendent point vic;eufe l'illation

ou la:

con-:

cluji.on

.

l°.

Soit, par exemple, ce Syl'logifme tres•concluant

::

( celui qui n'émdie pas , ·ne fait rien: or Arifle n'etudie pas ::.

done

Arifl:e

ne fait rien ).

Dans ce ~yllogifme, la mineure eíl équivalemment affir–

mative: puifqll'elle énonce

qu'Ari.fre·

efe

compris daos

la,

claífe d·e ceux

dom vient

de parl·er la majeure? ou.

dap.s.

]a cla1Te de ceux qui n'étudi~nt pas ,

&

qui ne peuvem rien:

favoir.

Uº. Pour faire voir

&

fen.tir que cette m.ineure, qui:

feroit fonplement négative hors du fyllogifme , efl équi–

valemment aili.rmative dans le {yllogifme : il

fuffit

de faire·

attentron

qµe,

dans tout

Syllogifme.,

le

Terme

moyen doi-t–

étre le meme pour L'une

&

pour l"autre prémiffe.

Or,

íi

l'on fimplifie ce fyllogifme; le terme moyen fera–

ie

non-éwdiant,

dans la maj,eure

&

dans la mineure,

e.a,

' cette maniere:

Le non-érndiant ne fait ríen:

Or

Arifie eíl: le non-étudiant:

Done Ariíte ne

fait

.rien.

I

s

17. REMAR.QUE

II. Dans

un'.

argument compofé

det

trois propofoions négatives, la derniere propofition peur:

ttre

vraie comme

propofiticn,

fans

etre

vraiecouune

concllh–

íiou ,

Soir,,

pú. ex~mple,

·cet

argu~~.ru

t