Previous Page  424 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 424 / 792 Next Page
Page Background

THÉORlE

t)U

RAISONNtMEN'f' :

Tout

homme

,aífervi

a

une

paffion qui le tyrañnife_;, eíl

malheureux :

or ,

l'A

vare

e!l aíiervi

a

une paffiQn qui le

tyrannife: d·onc l'Avare efl: malheureux.

.

Ce

raifonnement

efi

juíl:e

&

concluant:

parce

que,

felqrí

la

majeure incomeftable, toute l'efpece aífervie

a

une paf–

fioz:i

tyran.nique ,,

efl: malheureufe; &' que felon la mineure

évideme par elle-meme, l'Avare eft une par,ti~ de

éette

cfpeee

aífervie

a

un e

paffion

tyrannique.

IIº. De

meme, fije veux prouv~r dans la

forme

fyllo.;

gifiiqpe ,

qu'un, Cauje infirúment intelligente

&

infiniment ac–

tive exifle dans la Nature vifzble;

je

poutrai

le

prouver,

d'apres

la meme regle générale , en ceüe maniere évidem–

men

t

concluante.

Ce qui meut

&

anime la Nature_:, vifible, exiíl:e néceífaire..·

ment

dans

la Nature vifible:

or,

il eft clair, par la

fimple

obfervation

des

phénomenes ,

qu'une

caufe

infiniment intel–

ligeme

&

infin.iment aétive meut

&

aninte

la Narnre viGble:

done iI eíl:

clair,

par lá fon ple

obfervatiQn des phénomenes

~

qu'une caufe infin iment intelligence

&

infiniinent afüve

exiíl:e dans la Na

ture

viíible.

Illº.

On con~oit gue la H1eme

Reflitude fyllogijlique

~mra lieu

évidemment dans

tour

raifonnement quelconque-, -oii la

Majeure avouée

&

reconnue póur vraie, contiendra _implrci–

tement la

propoíition

a

établir ;

&

ou

la

mineure

fera

voir

&

fentir que la

propoíition

a

établir,

efi

contenue dans

~ette majeure avouée

&

reconnue

pour vraie. Ainíi, la·

regle générale dom il eíl: ici quefüon, efi vraie

&

infaillible -

dans tous les cas poffibles·: quel que puiífe etre l'objet. pñi-

. lofophique ou

géométriqne

ou théologique , du raifonne•

mene

auquel

elle efi appliquée. C.

Q.

F. D.

525.

REMARQUE

l.

On peut

obferver ici,

comme en

paf–

fant,

&

c'eíl: une fuite évidente de la

regle pré,cédente ,

que

quand on a

a

prouver quelque Propofition qui a

été

contre•

dite_ ou f!-Íée comme fouffe : il fáut que cette propofition contr,-

-

dite

ou

niée devienne la Conclujion du raifonnement

qui

tend

a

l~établir.

Dans

les deux exemples de raifonnement , que nous ve–

nons

de

donner dans l'explication de

la

regle

précédente;

on V<?,it

gue la propofition

a

établir ,

qui

pourra

erre regar·

" dé

e comme é

tant

la

propofüion niée

ou

contredite, devient

la

conclufi.on

du

raifonnement

ou

elle

efi

établie.

·

p6.

;lEMARQU.E

II. Dans

tout

raifonnement

co,nduant ;

il

faut

toujours

nécefTairement

que la Conclufion fo

it ou

imp,licirement

ou

explicitem~nt

renfermée dan~ les p.ré–

m.ifi:es :

puifqu'il

dl

clair que

ce

qui

ne

f~roit aucuné'ment

renfermé