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8·
·.
.
7'HÉORIE
DU Jl.AíSONN'tMtNt
!
liere)
&
qu'auqm
Précepte
divin
n'ordonne d'obéir
a
la
Put(~
(anee e~_cléfiafüque.
Aii1fi ,
fi
'la
majeure difoit que la +oi divine n'ordonne
d'obéir
qu'a
la Puiífance fé'culiere ;. la conclufion feroic con–
t,e.nue dans les prémiífes,
&
l'argume,nt feroit en forme:.
ipais cette majeure feroit manifeíl:ement fauí!"e,
&
elle n'en–
trainer-oit point la vérité de la conclufion. Et
fi
la m·ajeure
fe
b0.tne
a
dire qu'un Précepte divin ordonne d'obéir
a
la
-Puiífance féculier~ , fans dire qu'il
n'y
a aucun ·Précepre
di.
vin .qui ordonne d'obéir .
a
la Puüfance eccléfiafiique; l'ar–
gument ceífe d'etre en forme: parce que les
pré_miífes
ne
renfermenr aucunerríeni la concluúon.
Illº. Soit
enfin
ce troi~eme raifonnement, e:lont
il
S
9
agit
~galement de découvrir
&
de dévoiler
le
vice
! (
Ariíl:e n'eíl:
pas ce que je fuis: or,
je-fuis
un homme..: done Arifie
n'eíl:
pas
un
homme ).
-
Le vice de ce raifonnement fe fera aifément fentir
a
qui-·
conque fera attention que
la
conclufion n'eft aucunement
comenue dans les prémiífes;
&
que par
cdnféqúent,
elle
ne
peut aucunement émaner
&
découler des prémiífes. Car•
dans la conclufion négative, l'attribnt
hamme
eft pris univer–
íellement
&
felon toute fon étendue : tandis que,, dans
la
mineure affirmative,
ce
meme attribut efi reíl:reint
a
un feul
individu,
a
mo.i.
Or,
il répugne
qu'un
.tenne
p~is dans
tome fon érendue, foit cont_enu dans ce
meme
terme
reílreint
a
une fimple portion de fon étendue.
~
IVº. Si
l'on veut donner ici un moment d'attentión amr:
di_x-neuf
exemples de fyllogifmes jufies
&
concluans,
que
11ous
allorts donner, au fujet des figures fyllogifiiqnes:
on
Y,
obfervera que par-tout la Concluíion efi implicitemcnt
c'ontenue dahs les prémiíTes , conformément
a
ce
que nous
venons d'obferver
&
d'expliquer dans cette Réduél:ion des
différentes
regles de la Dialeaique .,
a
une Regle
unique
&;
générále.
F
I
G V R E S
S Y L L
O
G
I
S T
I
Q.
V
E
s.
5z7.
DÉFINITION.
On nomme
Figures
fyllogijliqu.u,
les
diveríes difpofitions ou les divers arrangemens,
gue
peut
recevoir le Terme moyen, dans les deme prémiífes d'un
f
y
llogifme .
·
Iº. Le
Terme mayen
peut erre difpofé
&
arrangé dans les
pr-émiífes, de trois fa~ons difFéremes: car
il
pe_ut arriver,
Ou qu'il foit le fujet de l'une
&
l'attribur de l'aurre pré~
.miffe ;
&
cet arr.angement
fe
nomme
premiere Figure:
~
O u qu'il foit l'attribut de l'une
&_de
l'autre
prémiífe;
&
cet aHangement
fe
nomme
fecorzde Figure.:
~
-