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THÉORIE DU
RAISONNEMT::NT:
doqt les ·deux prémiífes font des propofitions par~iéulieres
affirma
ti
ves.
Quelque Loup
efl: un
qufidrupede
~
Qüelque Brebis eíl: un quadrupede:
Done quelque _Loup eíl quelque Brebis;'
IIº. Si
ces de-ox prémiífes particulieres
font
toutes les
deu.Jd-
·11.égatives;
la concluíion frra nulle; felon la quatrieme regle
préc~denre.
Tel dl:
lé vice de cet argument, ' dónt les
deu1'
·
prémiífes font des~propofitions ,particulieres négatives.
Quelque Frans:ois n'eíl: pas fujet du Roi de Perfe :.
Quelque homme n'eíl: pas fujet dq Roi de Perfe:
Done quelque Fran~ois n'eíl: pas quelque homme.
IIIº. Si
ces deux prémiífes particulíeres
font
l'une~afferma;
..,
tíve
&
l'autre
négative;
il
n'y aura., dans ces deux prémiffes_,
qn'un feul tenne pris univerfellernent, favoir, l'artribut
ele
la prémiífe négative. D'ou il arrivera , ou que le
Terme mayen.
, ne Cera pris univerfellement
&
felon toute fon étendue ,
dans au-cune des prémiífes; ce qui eíl: contre la feconde
regle précédenre: ou que l'
Attribut
de cette concluíion fer.t
pri~ univerfellement
&
felon toute fon étendue dans la
~on–
(équence' a·pres avoir été pris íimplemen~ felon une partie
., de fon étepdue dans les prémiífes ; c;:e qui efr contre la troi-
_íieme regle.
.
,
Tel
efl:
le vice des deux argumens fuivans , dont
les pré–
miífes font des propofitions particulieres, l'une affirmative
&
l'autre négative. Dans le premier, le Terme moyen
qua–
dmpede
n'eíl:
pris felon tome fon étendue dans aucune des
-<leux
prémiífes. Dans le fecond,
le
terme
quelque
homme,
qni efr l'un des Extremes, eíl: prife felon toute
fo1~
étendue
c1ans
la concluíion négative : quoiqu'il n'ait été pris
que felon.
une partie de
fon
étendue , dans les prémiífes.
Quelque
quadrupede
n'eíl:
pas.
une bete féroce.
Quelque tigre eíl: un
quadrupede:
.
Done quelque tigre n'eíl: pas
une
bete
féroce.
Quelaue homme efr
Am.ericain:
Quelqu'Efpagnol
n'~íl: pas
Américain:
Done
gnelquEfpagnol
n'e!l pas quelque homme:
IV~. I1
réfulte de
·wut
cela,
que
íi
les deux
prémiff€s·
.d'un argument font
des Propoíitions paniculieres, quelle
que foit leur natm:.e ; la Concluíi0n qu'on en, vouclra tirer
~
{era to-iJjours nulle
&
de nulle yaleur·. C.
Q.
F. D~
I