OU LA DIALECTIQUE.
Syl!ogifrne jimple."
41>
RÉDUCTION DE CES SIX REGLES
JJU
5YLLOGISME ,
A UNE REGLE
UNIQUE
ET GÉNÉRAL~.
523.
ÜBSERVATION,
Les
fix Regles du Syllogi(me,
que
nous venons d'expliquer
&
de démontrer, ne renferment
rien qui foit inmile
ou
fuperfln dans la Dialeélique.
11
eft
rneme eíTentiel que tom vrai Dialeéticien en
ait
pris, au
r1noins ttne fois en
fa
vie., une connoiífance exp1icite
&
for–
m elle, qui puiffe reíl:er profondéme nt g~avée dans fon efprir:
~qui puiíTe l'habirner
a
faiíir prompremenr,
&
comme
cl' un ·
premier coup-d' reil., foir la
vraie marche
&
le
vrai
caraElere
de
tout
raifonnement juíl:e
&
concluam ; foit le
vice forr;nel
&
caraél:érij1ique
de tout raifonnement défeél:ueux,
fophiíl:i–
que,
non
concluanr.
Mais, quand une fois
on
aura bien médité
&
bien
faiíi
ces fix Regles du fyllogifme , on trouvera qu'on peu.t les,
réduire fonc:iérement
a
une
Regle unique,
qui
dl:
la fuivante
=
&
que dans la DialeB:ique pratique .,
tout
l'art
coníifle
a
faire enforte que la Propofition que
l'on
vem établir,
de–
vienne la conclufion du fy!logifme qui l'étahlir;
&
que cette
-concluíion foit implicitemenc renformée
dans
l'une des deme
prémiífes. Le raifonnement fera juíl:e
&
concluant ;
{i
la
,concluíion eíl: renfermée dans les prémiffes : il [era viciemr
&
non-concluant,
íi
la
conclufion n'efi poim renfermée
dans les prémiífes.
/
R
E G L E U N I
Q
U E
E T
G
É
N
É
R
A
L E.
524.
Pour établir une Propofition, felon la forme fyllogifli–
~ue
,
cherchez. une M ajeure plus générale
,
qui pu~ffe étre adoptée
&
avouée comme vraie,
&
danr laquelle foit implicitement ren•
ferm ée la propofition
ti
établir;
&
montrez., dans la Mifleure,
que la propofition
a
établir, ejl effiEfivement, quoiqu'implicite•
m ent, renfi rmée dans la Majeure: la Propofition
a
établir devien–
dra la Conclufion légitime de votre fyllor,ifme.
EXPLICATION.
11
eíl: viíible qué cette Regle générale;
qui
renferme
en
abrégé temes les regles du raifonn~ment,
porte
en
elle-meme
fa_
preuve
&
fa
démoníl:ration ;
&
que,
pour l'établir efficacement
&
fol.idement, il fuffit d'en mon–
trer l'ufage
&
l'application dans que!ques exemples
géné–
raux, d'apres lefquels
on
puiífe l'étendre
&
l'appliquer
a
tout
raifonnemenr poffible , quel
que
puiífe
en
etre l'objet.
Par
exemple .,
lº. Si
j'ai
a
prouver ,- conformément aux
loix de
la Dia–
leék¡ue,
que
1'
.1lvare
efl
malheureux;
je
pourrai le prouver,
d'apres la regle générale dom il s'a~it
ici,
en .cette maniere
viíiblemem
concluante.