ou
LA DIALECTIQUE.'
Sy!logifrne
jimple;
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renfermé dans les prémiífes ,
ne
pourroir pas ·déc-0uler de,
prémiífes. Par conféquent, po~r voir tour de fuite
fi
un
-raifo;rnement
gui
Ce
préfente fous
la
forme fyllogiíl:ique,
eíl: vicieux
&
non concluant ;
il
fuffit communément
de
-0onner
un
moment d'attemion
a
la conclufion de ce
raifon-
11ement :
ji
la Conclufion n'eft p;int implicitement ou 'ex_vlicite–
nient renfermée dans les prémiffes; le raifonnemmt efl vicieux
&
fophifliqru.
Par exemple ,
Iº.
Soit d'abord ce prernier raifonnement,
qu'il
s'agit
<l'adopter comme concluant,
ou
de rejetter comme fophif–
tique
! (
L'Evangile promet le falut érernel aux Chrétiens :
or,
quelqnes Frippons font Chrétiens : done l'Evangile
pro–
me.r le falm
a
quelques Frippons ).
Si
vous eres en doure fur la légitimité
de
cette conclu ..
· fion, vous découvrirez bientot qu'elle eíl: vicieufe: ea fai–
fant flttemion qu'elle n'eíl: aucuneme1lt renfermée ·clans les
prémiífes. Car la majeure ne peut renfermer cette eoncln–
íion, qu'autant qu'elle affirmeroit que l'Evangile promet le
falut érernel
a
tous les Chrétiens qudconqu·es ,
fans
aucune
~xception: ce qui n'efi point la promeífe de l'Evangile. Et ·
fi
l'Evangile
ne
promet le falut éternel
qu'a
qu.elques Chré–
tiens,
il ne
s'enfuit
pas qu'il le promette
a
ceux qui font des
frippons.
Ainíi,
íi
la
majeure-ell: étendue
a
tous
les Chrétiens
quel–
conqwes, l'argument
eíl:
en forme: mais cette majeure eíl: évi–
clemment fauífe,
&
elle n'entraine aucunement la vérité de la
concluíion.
Et
fi la
majeure e!l reíl:rcime
a
quelques Chré–
tiens , elle eíl: vraie : mais l'argument n'eíl: point en forme;
p arce que la conclufion n'eíl: p~int renfermée dans les pré–
miífes.
-
llº.
Soit enfui1ie ce fecond r.rifonnement, qu'il s'agit
de
m éme d'adopter comme concluant,
ou
de rejetter comníe
fophiíl:ique
! (
La Loi divine preferir l'obéiífance envers
Ja
Puiífance féculiere: or, la Puiffance eccléíiaíl:iqu~ n
'e.íl: point
la
Puiffa.nce féculiere: done
l.l
Loi
divine ne preferir point
l'obé iíTance envers la Puiífance eccléíiaíl:ique ).
Si
vous etes en doute fur la légitimité de cette con
el
11~
fion 'vous <lecouvrirez bientot qu'elle eíl: vicienfe: en
ob–
fervant qu'elle n'efi aucunement inclufe dans les prémiffe-s.
Car,
il
eít vifible cl'abord que cette
conclufi.oon'eíl aucu–
nement conrenue daris
la
mineure. Enfuire,
poor
que
ce u e
conclufion
fut
contenue dar. s
la
majeure;
il
fa u dro it necef–
fairement qu'il
fut
dit
dans cerre majeure , que la Loi divi ne
preferir l'obéiífance env;ers la feule Pniifance féc uliere:
0 1:1
gu'un
précepte
divin
ordonne
d'obéir
a-
la
Pui{fa nce féc u-
D d