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ou

LA DIALECTIQUE.'

Sy!logifrne

jimple;

417

renfermé dans les prémiífes ,

ne

pourroir pas ·déc-0uler de,

prémiífes. Par conféquent, po~r voir tour de fuite

fi

un

-raifo;rnement

gui

Ce

préfente fous

la

forme fyllogiíl:ique,

eíl: vicieux

&

non concluant ;

il

fuffit communément

de

-0onner

un

moment d'attemion

a

la conclufion de ce

raifon-

11ement :

ji

la Conclufion n'eft p;int implicitement ou 'ex_vlicite–

nient renfermée dans les prémiffes; le raifonnemmt efl vicieux

&

fophifliqru.

Par exemple ,

Iº.

Soit d'abord ce prernier raifonnement,

qu'il

s'agit

<l'adopter comme concluant,

ou

de rejetter comme fophif–

tique

! (

L'Evangile promet le falut érernel aux Chrétiens :

or,

quelqnes Frippons font Chrétiens : done l'Evangile

pro–

me.r le falm

a

quelques Frippons ).

Si

vous eres en doure fur la légitimité

de

cette conclu ..

· fion, vous découvrirez bientot qu'elle eíl: vicieufe: ea fai–

fant flttemion qu'elle n'eíl: aucuneme1lt renfermée ·clans les

prémiífes. Car la majeure ne peut renfermer cette eoncln–

íion, qu'autant qu'elle affirmeroit que l'Evangile promet le

falut érernel

a

tous les Chrétiens qudconqu·es ,

fans

aucune

~xception: ce qui n'efi point la promeífe de l'Evangile. Et ·

fi

l'Evangile

ne

promet le falut éternel

qu'a

qu.elques Chré–

tiens,

il ne

s'enfuit

pas qu'il le promette

a

ceux qui font des

frippons.

Ainíi,

íi

la

majeure-ell: étendue

a

tous

les Chrétiens

quel–

conqwes, l'argument

eíl:

en forme: mais cette majeure eíl: évi–

clemment fauífe,

&

elle n'entraine aucunement la vérité de la

concluíion.

Et

fi la

majeure e!l reíl:rcime

a

quelques Chré–

tiens , elle eíl: vraie : mais l'argument n'eíl: point en forme;

p arce que la conclufion n'eíl: p~int renfermée dans les pré–

miífes.

-

llº.

Soit enfui1ie ce fecond r.rifonnement, qu'il s'agit

de

m éme d'adopter comme concluant,

ou

de rejetter comníe

fophiíl:ique

! (

La Loi divine preferir l'obéiífance envers

Ja

Puiífance féculiere: or, la Puiffance eccléíiaíl:iqu~ n

'e.íl

: point

la

Puiffa.nce féculiere: done

l.l

Loi

divine ne preferir point

l'obé iíTance envers la Puiífance eccléíiaíl:ique ).

Si

vous etes en doute fur la légitimité de cette con

el

11~

fion 'vous <lecouvrirez bientot qu'elle eíl: vicienfe: en

ob–

fervant qu'elle n'efi aucunement inclufe dans les prémiffe-s.

Car,

il

eít vifible cl'abord que cette

conclufi.oo

n'eíl aucu–

nement conrenue daris

la

mineure. Enfuire,

poor

que

ce u e

conclufion

fut

contenue dar. s

la

majeure;

il

fa u dro it necef–

fairement qu'il

fut

dit

dans cerre majeure , que la Loi divi ne

preferir l'obéiífance env;ers la feule Pniifance féc uliere:

0 1:1

gu'un

précepte

divin

ordonne

d'obéir

a-

la

Pui{fa nce féc u-

D d