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TÉMOIGNAGE . D~S HOMM:tr~:

torité de ·Úieu, qui révele

&

qui attefl:e une vérité, font

trois Motifs de certitude

;

qui

d~nnent chacrin précifément

ud_{!

certitude entiere

&

complette,

&

rien

de plus.

Or le té–

:moignage des hommes, quelque riche

&

quelque authemi·

·que qu'on le

fuppofe,

eíl:

m1

Motif d'un moindre poids

&

d'wze

moindre Íorce,

que ces rrois différens motifs. Done le rémoi·

gnage

eles

hommes , quel

que

foit

&

le poi<ls

&

la

force

de

ce témoignage , ne peut jamais etre un motif

fuffifanrr

pou~· produire

&

pour donner une entie~e

&

complette-

cermu<le.

·

RÉPONSE.

L'éviden~e intrinfeque des chofes· , le térnoi..

gnage coníl:anr

&

unanime des fe1is , l'infaill.íble amorité

de

Dieu, qui révele

&

qui attefr_e une vérité, fonr des

motifs

de certitude plus jimples

e~

plus

rapidement efficaces;

qui éta.–

bliífent

la

vérité des chofes, qui fon~ évanouir tour doute

for la vérité des cho(es , avec la plus grande facilité

&

avec

la

plus

grande

célérité.

·

Le

té-m01gnage

des homrnes, quelque riche qu'on le

fop–

pofe

~

eíl:

un

mot~f

de- .

certitude pLus

compliqui

&

moins

rapide–

ment

efficace

;

qui demande plus de cirCGnfpeB:ion

&

plus

d'examen ;

qui e~clut

plus

lentement

&

plus difficilement

lé .

doute , mais qui ne l'exclut pas moins réellement

&

moins

ti'.Omplettement, quand il efl: <lans

fa

plus grande force.

- Et quand le doute efl: complettement banni de l'efprir ·;

·qu'importe qu'il ait été ban i, on par le motif de certitude

.plus prompt

&

plus fimple; ou par le motif ele cenitude

_plus lent

&

plus

compliqué?

Dans l'un

&

dans l'autre

cas,

il ne refl:e réellemenr plus de doute dans l'efprit: il exiíl:e

réellement dans l'efprit , une égale aífurance ,

une

égaltt

cenitude.

385.

ÜBJECTIO}T

III. Les

Faits

hijlo_riques

ne font

fofcep–

tibles

d'aucune

derno níl:rati n qu€lconque. Car,

ce

qui .a

pu

abfolument etre fat

X , OU

etre auti>ement qu'on le rnp–

porte, ne peuc pás er re dé rnontré vrai. Or , les

fairs

les plus

au,hentique~ ont pu abíolumenr etre faux, ou erre

autre–

ment qu'on les rappo-rte :

par

exemple, la

hataiLle de

Pharfale,

gagnée par Céfar, a pu abfol ument, ou n'etre pas donn ee ,

on

erre perdue par Céfar. Done les

faits

les plus authenti–

ques ne peuvent pas étre démontrés vrais: done les faits

hiíl:oriques ne· font fufcep tibles d'aucnne démonftration.

RÉPONSE.

Les Faits hiíl:uriques

ne--font

fufc eptibl es d'au.._

·cune

démoníl:ration

métaphyíiqne, fondée for le témoignage

des

id ees

&

fur l'eífentielle exigence des chofes. Mais ils

font

fu(ceptibles

d'une démoníl:ration morale

~

fondée for le