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TÉMOIGNAGE DES HOMME~~

a

l'efprit une aífurance en un fens égale

a

celle que donnent

les Vérités métaphyíiques

&

géomét riques.

!Iº.

11 efi cenain , ainfi que nous l'avons dit d'abord,

que

la

Certitude des F aits

fur

lefqu.els eíl fondée

&

la

Sociéré

&

la Religion., ne

peut

nairre que dn térnoigmge des hommes.

Car un fait pafü~ • de quelque nature gu'il foit , ( par exem–

ple,

la

ruine de

Babylone

&

de Carthage,

la

bataille

de

Pharfale ou de Fontenoi, l'exiíl:ence

de

Jules-Céfar on

de

Louis le Grand, dans leurs 'fiecles): un

fait

paífé , ~lis-je,

ne

peut etre confia ré ou démontré,

ni

pa_r le témoignage

<lu fenrimem intime, ni par le rémoignage de'f idées, ni par

le

témoignage des fens.

Il

reíle done ,

&

il

_fam

néceífaire–

~ent,

ú

ce fait paífé

a

on doir avoir une vraie certitude ;

qu'il tire du témoignage des hommes, cette certitude.

I1

faut par conféquent ,

que

le rémoígnage des hommes

foir capable de p,roduire un~ v'rai·e

&

entiere certitucle _; une

cer~itude

qui

exclue

&

qui bannifle de l'efprit, abfolument

tour doure raiíonnable: puifqu' une telle certitude eíl:

abfo–

lumenc néceífaire dans l'O.rdre moral, établi par la fageffe·

du

Créateur;

&

qu'il efi évident

que la

fageífe

du

Créateur,

n'efi jamais

&

ne peut jamais. erre en défaut.

C.

Q.

F.

D.

Ü

B

J

E C T

I

O N S

A. R

É

F U T

E R.

Les

priúcipales raifons par ot1

ron

attaq~1e ]a

Certitude da

'Faíts híflóriques

,

confiJl:ent

a

dire ,

que

les

faits

hiíl:oriques

ne font pas fufcepribles de démoníl:rations : qu'un aífem–

blage de témoignages humains , n'eíl qu'un aífemblage

de

probabilités, lequel ne pe~It jamais devenir une vraie certi–

tude : que l'autorité des témoignages humains s'affoiblit de

plus en plus ,, en s'éloignant de

fa

fource

&

de fon origine :

que les faits hiíl:oriques les plus accrédités ne portent fouvent .

que fnr

un

feul témoignage

<le

fon

peu de

poids:

que favoir

rhiíl:oire' c'eíl: moins favoir ce qui

a

été fait, que ce qui

a,

été dir : qn'une

fouk

<le chofes pnbliées

&

atteílées par

une

infiniré de témoignages, font aujourd'hui reconnues pour

fabnleufes : que les faits m~rveilleux ou mi'raculeux, quel–

que bien atteílés

&

eonfiarés qu'ils pníífent etre

~

ne méri–

tenr aucune croyance; par la raifon qu'ils ne

font

poi nt con–

formes aux obfervations conílanres de' rous les rems

&

de

tous les lieux: que, quand meme les t émoignages

huma in

,

reverns

d.::

certain~s conditions marquées , feroient capable~

de fond er ou de produire une vraie certitude ; on ne

pcut

iamais s'aífurer que ces conditions

exigées

&

mnrquées exif-:

t ent dans ces

rémoignages.