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ce qn'ils atteíl:ent ou dans ce qu'ils rapportent ,, ni de paf–
fton , pour trahir la vérité ; ,ni de coUuíion ,. pou,r f:e conr.
cener dans le menfong~.
IVº. La c0nflance d,ins les Témaignages.. , quatrieme condi_.
tiori ! 11 faut que les témoins q~i attefient ou le~ hiíloriens.
qui rapportent un Fait, ne fe démen-ten.t .point..dans leur
c:lépoíition ou dans leur narration;. & qu'i1s ne .détr,uifent
pas manifeíl:ement en un (.rndroit , ce qu'ils établi!fent dans
un autre.
Vº. L'unanimité marale dan.:s les Temaignages, cinquieme
condition ! 11 fant que Íes différens témoins qui atteíl:ent ,
ou que les différens hiíl:oriens qui racon.ten.t un Fait, s'ac,.–
<:ordent généralement a faire le méme'rappo1t ,, du moins pour
le fonds de la chofe : ou, s'il y a guelque témoignag.e con'<'
traire a la multirude & au torrent des témoignag~s; i1.
fant que ce tém0ignage confraire foit .tres - futile; d~
tres - peu de poids , & digne de n_'etre compté pour
ríen : par l¡i raifon que , quand les témoignages fo11t
c0ntraires les uns aux autres, leurs forces oppofées fe dé-.
truifent réciproquement; & qu'alors l'efprit n'efr point en~
trainé a une adhéíioi:1.
VIº. La po.ffibilité & la fenjibilité dans l'Objet des Témoigna...
ges , íixieme condition ! Il faut que les chofes q,u'on raconrn
& qu'on rapporte, foient des Chafes paffibles, qui puiÍ!ent arri–
v er ou namr llement ou· p"r miracle , qui conviennent ou a
l'ordre naturel ou a l'ordre furnaturel;. foiem des Chafes bien
fer.zfzbles, fur le(quelles les fens aient une prife facile, ou dont
on puiíTe juger fürement & infailliblement par 'le miniílere
d es fens : par la raifon que ce qui répugne, n'a pas pu etre
1111 fait exiíl: que ce qui efi: infeníible, n'a pas pu erre
. un .fair manifeíl:é par les fens ; & que tous \es témoigna–
ges poffibles des ,hommes, fom 6.videmment nuls, pour ce~
deux forres de cas. · ,
De ces íix Conditions, bien faiíies cSc bien approfondies,
doivent fonciérement r ~folter les regles f ondamentales de la
C,ioque, relarive~ a la certitude des Faits hiíl:oriques: foit·
pour établir ces Faits; foit pour les battre en ruine.
FORCE DEL.A VÉRITÉ CONNUE:·
381. ÜBSERVATION. Comme Ia marale-~ fondée–
fur le témoignage des ./z-ommes , efr un po int eíTemiel - & fon–
<l.amental dans la connoiífance de la Religion ,. ainfi que
dans la connoiíTance de l' oire : il eíl: apropos d'e donn e~
ici un moment d'attention a une obfervation générale &
im,portante, qui fe préfente to ut naturell ement fur la Force:,_
{fe la vérité CO!mll;(.
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