T1t:follIE
D!
LA
CtR'tITt.tOÉ;·
faux.
2°.
Ils nous repréfentent la terre, comme immobile
¡
comme fituée au centre du firmament: ce qui ne s'accorde
point avec les connoiffances que nous en don ne
J'
A(lrono.–
mie. .
3
9 •
Ils nous montrent comme plan
e ,
la
furface
d'un
puits ou d'un petit lac : quoiqu'e cette furface foit réellement
fphérique, ainfi que celle de lamer.
RÉPONSE.
Dans les conditions fondamentales
que·
noqs
avons exigées, d'apres les plus fimples lumieres de la rai.
{on
,
pour rendre certain
&
infaillible le témoignage des
íens ; ces différentes objeB:ions ,
&
mille autres objeél:ions
,i:outes femblables,
fe
trouvent prévenues, réfolues,
&.
~éfutées d'avance. (
356 ).
.
Iº. La
lune, le foleil, les planetes, les étoiles,
font
placés
~
une trop grande difiance de nous , pour
fe
preter
facilemenr
a
nos obfervations. C'eíl:
a
l'Optique
&
a
l'Af–
tronomie, de nous donner des regles fi'ires
&
démontrées,
qui foient propres
a
diriger
&
a
rendre décifif le t~moignage
de nos fens, dans ces immenfes diíl:ances. (
Phyf.
738,741,
747, 75
1 )•
.
IIº.
Le témoignage des fens nous apprend qu'il
y
a un
inouvement refpeaif entre la terre
&
le foleil : foit
que
ce
mouv~ment
fe
trouve dans la terre , qui faffe fes révp–
lutions diurnes fur elle-meme,
&
fes révolutions annuelle!i ·
autour du foleil; foit que ce mouvement exifie dans
le
foleil, qui faífe fes révolutions diurnes autour ele la terre,
&
fes révolutions annuelles amour du zodiaque.
- Mais dans ces immenfes diíl:ances ,
le témoignage des
fens a befoin de regles extremement clélicates , fruir
de
la'
fublime raifon
&
de la profonde réflexion; pour décider_
dans lequel de ces deux corps , exiíl:e le mouvement réel
&
abfol"u ; pour déterminer quelle eíl:
la
vraie fituation ,
9uelle eíl: la pofition exaéte
&
précife , des différens glo–
hes, opaques ou lumin-!ux, qui
fe
trouvent répandus autou-r
de nous, dans l'abyme immenfe des cieux;
&
c'efi ce
que,
doit faire l'Afironornie. (
Phyf.
75 2. &777 ).
111°. La
furface de la mer,
pri.fedans une
étend.ued~
dix
a
douze lieues, fe montre
bienfenúbleme
nt courbe& .
conve~e: parce que , dans une telle étendue, la courbure .
.dt
aífez confidér~ble, ou
affez
différente de la lígne droite-, ·
póur faire dans notre reil une impreffion nette
&
,difiinfre, ·
qui
foit bien f~nfiblement différente de celle
qu
7
y
feroit
un~
furface plarie. ·
.
.Mais dans
un
puits', ou dans un petit Iac de
cinqúante
ou ·
de ·cent toifes de diametre ,
la
courbure eft comme
~.n- ;
:6oiment petite: elle
_ne
doit
doit
done point faire dans
no~re ,
'
-
. ~il#