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THÉOIUE DE tA

.CERTITUD'E:

providence veillé fur

fon

Eglife ,

qu'il·

fauve miraculeu(e'!

ment du péril imminent auquel l'expofe la perte de fon -Chef

viíible. Done ces miracleufes apparitions, loin d'etre des

iUuíions trompeufes , font viíiblement, dans les vues

dan_s les <leífeins de eAuteur de la Nature

&

de la Religion.,,

des le(i:ons inílrufüves

&

falutaires.

IIº. Mai~ d~ns

la ridicule hypo~hefe,

ou

Dieu nous joue•

roit

·&

nous abnferoit continuellement par de fauffes

appa–

rences ; non-fiwlement Dieu ne nous apprendroit aucune

vérité utile

&

falutaire ; puifqu'en frompant coujours, il eft

foppofé ne jamais ríen enfeignt:r de vrai: mais il nous énrrai–

nero'it

&

coníl:amment

&

irréfiíl:iblement

erí

une infinité

d'erreurs abfurcles, d'erreurs permanentes, d'erreurs inévi–

iábles : ce qu1 répugne évidemment

a

fa

nature, qui exclut

~ífentiellement tout vice, qui renferme eífentiellement toute

p erfeclion.

·

·

375.

ÜBJECTION

VIII.

Dieu peut inrerrompre quelquefoif

les L0ix générales de

la

Nature: clone il pem également les

interrompre toujours , les interrornpre coníl:ammem

&

per¡

févéramment. Mais íi Dieu peut imerroinpre con.íl:amment

&

perfévéramment les Loix général es de la Nature; qui l'em–

p echera de me montrer conHamment

&

perfévéramment

des

bommes ,

la

ou il n'y

a

réellement point d'hommes;

de i:ne

m on

trer coníl:amment

&

perfévéramment un~ terre, des cieux,

e.es

corps quclconques, la

cu

il

n'y a réellement ni terre,

ni

f

ieux, ni aucun corps quelconque

!

.

RÉPONSE.

1°. 11 ,

eíl clair d'abord, que

Dien

peut, dans

chaque moment ifole, dans chaque infiant féparérnent prís,

pour des raifons dignes de

fa

fa geffe

&

de

fa

grandeur,

pour

notifier aux hommes quelque v érité utile

&

falutaire,

inter•

rompre quelque Loi générale de la Nature.

Done il

ll

7

J

a

point

de circonílance particnliere , de moment féparément

pris-,

ou

Dieu ne puiffe faire un miracle fur un objet paniculier–

&

déterminé. Done nous n'avons

:,

daos chaque circonllance

particulierc , dans cl1aque momenc féparément pris-,

qu'une

c ercirnde pbyfrque, fur l'exiíl:ence, fur la figure , fur les pre~

priétés phyfiques, fur le mouvement

ou

le repos,

de

c~t

,

objet particulier

&

cléterminé , qui affoél:e ou qui paroit

affeéler nos fens.

11

ne s'enfuit pas

de-la

que Dieu puiífe imerrompre coníi–

tammem

&

perfévéramment les

Loix gé,iérales de la Nature.

Car ,

dans cette hypothefe évidemment contradiéloire ,

il.

y

auroit des

loix

générales , fixes

&

coníl:ames , par

la_fuppo-..

fition ;

&

il

n'y

auroit

pas des

loix

générales, fixes

&

conÍ·

tames :

pu.i.fqu'elles.

feroiem

conftamment

&

petféverammeot

imerrompues,

&

par-lit

me~1e ,

non-exi#antes-