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THÉORl8

DE LA

CERTITUD!;

dans l'ordre moral , elle donne

a

l'ame une aífurance

tout

auffi

complette,

e.lle

bannit

de l'e(prit

tour auffi

efficace–

ment toute efpece de

doHte;

que peuvent le faire ou

uQ.

axiome métaphyfique , ou une démonfiration mathémati-–

que,

dans l'Orclre mathéma~ique

ou

métaphyfique.

·

· Par exemple, fans avoir pmais vu l'Empire d'Allema.:

gne, je fuis tour auíli fúr de. cette vérité (

il

exiíl:e

un

Empire Germanique ) ,

qne Je

fu.is

fur

de cette autre

vérí.té

( la partie eíl: moindre e:¡ue le rout ) :

quoique la

premiere ne foit qu'une vérité de l'ordre moral , laquelle

m

'e.fi

coníl:atée que par le témoignage des h<?mrnes ;

&

que la feconde foit uI'le vérité de l'ordre métaphyíique,

fondée for l'idée

& fur

l'eífence des chofes.

111º.

On

.conc;oit aifément, d'apres l'idée que nous venons

ele

donner de la Certitnde de témoignage ; qu'il exiíl:e

&

qu'il

doit exiíl:er, chez les hommes, une

infinité. de

Pérités

lzijloriques

&

de fait;

<lont

la

certicude

efi

tout auffi entiere

& tou

t

auffi

complette ,

que

celle

des vérités

métaphy–

íiqu.es

&

géométriques.

-<

C

O N D l T

I

O N

5'

D E

C E

M

Q

I,

G N A G E;

380.

ÜBSERVATION.

La

Certitzule

morale,

ou la Certitude

·c3e témoignage , pour etre dans fa plus grande force, pout

~onner

a

l'ame une a~urance entiere

&

complette, pour

exclure

&

pour banmr abfolument de l'efprit toute inquié–

tude &

tout doute, exige eífentiellement

le

concours

&

f'enfemble Glt:s

Jix Conditions fuivantes; ,

qui

fo0t

relatives,

Oll ~ll

nombre

&

a

la q1¡a1ité des témoins,

OU

a

la nature

& .

·a

l'objet de leur témoignage.

Iº.

Le

nombre

des Témoins,

premiere -condition

!

Ce nom..;

bre doit erre

tel,

en général , qu'un homme fenfé ne puiíTe

.pas raifonnablement en demander davanrage; pour conf~

tater complettement la vérité d'un Fair.

Hº.

La

gravité des

Témoins,

feconde condition

!

,1

faut

qu'ils joignent,

a

toutes les lumieres néceífaires pour bie11

:voir

&

pour bien faifa· la chofe qu'ils atteíl:ent, une telle

.trempe d'efprit , une telle m'aturité de jugement ;

qu'ils

foient viíiblement incapables, ou de vouloir tromper, par

un miférable

goút

de charlatanerie;

ou

de fe lairrer trom-

.per , par légéreté, par frivolité, par un défaut de lumiere,

d'attention, de réflexion, de raifon. ·

IIIº.

La

droiture

des

Témoins,

troifteme condition

t

11

faut·

que le~r réputation , du coté de la probité, de la droirnre,

de

l'intégrité, foit abfolument

a

l'abri de

to

nt

reproche;

&

qu'elle foit d'ailleurs

alfoz

bien établie

a

to.ns

égards,

pom

qu'on ne puiífe raifonnablemem

les

foup~

o1111

er,

dan, '