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0P..lG1NE

DES

Io'f:es:

Et c'efi vraifemblablement en ce pouvoir aél:if qu'a notre

ame, de

produire

.par

elle-meme

des

ldées

d'imitation;

que

coníiíl:e en grande parrie dans elle,

l'lmagination

aflive,

d~nt

nous parlerons -ailleurs•

.R.É.SVLTAT DE. TOUTE. .CETTE

THÉORIE.

De cette théorie des idées , naiílent divers

réfulta.ts

, qui

sen

font

comme l'analyfe ,

&

qui en renferment toute

ló\

fobíl:ance.

345.

RÉsULTAT

I.

Les ldé-es primordiales des chafes que[..;

·conques

,

ne font form{es

&

pro41útes ,dan.s 11otre

ame

,

que

par

.J'

aElion immédiate

de

l'A,U,teur de

la N-aturc.

Dieu. feul en eíl:

dans

nous ,

la

vraie ca1:1fe efficiente.

346.

RÉsULTAT

U.

Les ldées primordiale~ des chafes ,

ne

font point formées

&

produites dans notre ame, fans caufe

&–

fans motif,

&

,comme au hafard

!

elles ont toujours indéfeéiible–

merzt

pour caufe occajionnelle, quelqu'impreffion faite ou

quelque

mouvetnent produit

,dans

nos fJrganes.

,

.Par exemple , pour que j'aie l'idée

&

l'image d'un Rhino-·

cér'os, il

faut

·gue la préfence ou

le

tableau de cet animal,

ie

tracent

a

m~n reil; ou qu'un·e defcription fidelle

&

pit–

fürefc¡ue le trace

a

mon oreille.

Cette impreffion faite, ou for les :fibres de mon reil , ou

ÍU-r les fihres d~ mon oreille

=

voila la caufe occafionnelle,

d'apres

laquelle

l'Auteur de la Narure -pro<luir par lui-meme

1'lans mon ame, l'idée primordiale du Rhinocéros. _

347.

KÉSULTAT

III.

IL

efl

vraifembla'ble qzlau tems ou. com.:.

menee

en

r.ous

la

Raifon,

l'

A uteur de La

l\!

ature forme

&

pro–

duit par lzú-méme dans notre ame

,

ar

occajion du développement

de no~

organes,

un petit nombr? d'ldées fondamentales, deflinées

a

fe

dévetopper

&

a

s'epllnouir,

par le

mvyen

de l'attenÍion d~

l'ame, en une infinit¿ d'idées particulieres, dont ces idées fonda-.

mentales font

c0mme

Le germe

&

la racine.

Par exemple

3

il eíl: yraiíemblable que Dieu

y

produit

&

Y-

forme par lui-meme ., une

idée de Cau.fes,

une

idée de Per-.

feBion,

une

idée de lufiice.,

une

idée d'Ordre:

idées que nous

crouvons chez rous les hommes, chez les Nations fauvages,

comm.e ehez les N ations policées -; idées , par conféquent ,

clont la caufe occa!ionnell~ doit exiíl:er par-tour;

&

dont

la

Caufe occafionnelle

paroít ne devoir etre autre chofe, que

le

développement meme

des

organes. (

337).

348.

RÉSULTAT

IV.

L'atténtion plus

O{l

moins grande de

f

ame,

a

ces

ldé,s

¡_rimordjaies

6•

fandamentalcs

d'ordre,

de ju[-: