TaroR.1E
DE LA
CER
TITubr:
mure ·&
réfléchie
a
certains rapports équivoques
&
mal décí~
dés; ces témoignages fonc douteux
&
fufpeél:s. Quand ils
font
oppofés entr'eux, on peut les corriger l'un par l'autre;
cel ui qui eíl: fu(peél:
&
douteux, par ceux qui font fürs
&
indubitables.
Illº. 11
faut
que l'objet fenjible foit
affet
préfent
au fans
qr/il
·aoit
ajfeéle,:
,
pour
que
L'imprej]ion -qu'it fara fur lui, foit hien
nette., -bien ,marquee,
·bien caratlérifée.
Par exemple, upe
mur
fort
éloignée paroi-t roFJde
a
mon
ceil,
quoiqu'elle foit quar–
rée. Mon
aúl
m.oin-s
€loig0é
recevra de cette tour, ou íi l'on
veut, de la lumiere réfléchie par cette ·l'Our, une impreffion
plus feníible
&
rnieux caraél:érifée;
&
il
n'aura plus de caufe
d'erreur.
·
La Géornérrie, l'Optique , l'Aíl:ronomie , nous appren–
nent comment
&
par guelles regles fcientifiqnes, les Sen~
nous donnent des connoiífances certaines , for la grandeur,
for la figure, fur la diílance <le certains objers immenfement
éloignés de l'organe des feos: comme on peut le voir, dan~
notre Thé-orie de la Lumiere.
QV.ALITÉS SENSIBLES DES CORPS, OBJET DE
CE,
.
TÉMOIGN.AGE.
357.
DÉFINITION.
On
nomme
Qualités fenfihle.s des
Corpt,
les
propriétés ~u'ils ont de faire naitre dans nos organes
matériels , certaines impreffions confiames
&
caraétérifées
~
auxquelles
font
attachées diffé'rentes fenfations mentales.
11 efr certain que ces qualités feníibles exiílent dans
les
corps: mais qu'eíl:-ce que ce~ Qualités fenfibles, dans le$
corps
?
Iº. Si l'on juge des chofes d'apres un certain aveug1e
lnfünB: ,
on
fe
perfuadera faufiement
qu'il
y
a d-ans les Corps
l)Ui
affeBent nos fans
,
quelque chofe
qui reffemble au.x fenfation•.
mentales qu'ils font naitre en nous.
Par exemple, on
fe
perfuadera qu'i1
y
a dans le feu, une
chaleur réelle , qui reífemble
a
la fenfation intérieure que
nous éprouvons en palpant
ll'n
charbon ardent: qu'il
y
a
dans l'écarlate, une couleur rouge , qui reífemble
a
la
fen–
fation imérieure qui nait en nous , quan<l nous regardons
cette forte d'étoffe: qu'il
y
a dans le fuere ou dans l'abfynthe,
une douceur ou une amertume , qui reífomble
a
fa
fenfation
intérieure qui fe forme en nous, quand nos fibres du gout
font affeél:ées par les particules du fuere ou de l'abf
ynthe:
qu~i~
y
a dans les cordes d' un clavecin ou d'un violon, ou dans,
l'air agité par ces cordes
,
une rnélodie ou une ha~monie qui
reífemble
a
la fe~fa!ion intérieure que
font
oaitre en
nou¡
~f es infirnmens;
& arnfi
du reíl:et