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ÜllIGINE DES SENSATIONS.

~le

.1,a

Nan1re par qui elles puiífent

etre

,produites ;

il

eíl:

done vraifembiabl'e

&

tres-vraifemblable:

r

Iº. Que

l'unique caufe ejficiente de nos Senfations mentales

l,,

des idées qui /o.uvent accompagnent ces fenfations', c'efl. Dzert

lui-méme:

c'eft-a-dire, l'Auteur

ae

la

Nature

&

des loix

de

la Nature.

Ilº.

Que

la Senfatfon organiqúe, ou l'lbranlement de l'organe

matiriel

,

n'efl (!Ue la caufe occajionnell! de nos fenfations

men–

tales&, des idées

'luifouvmt

a

ocomp

agnent ces fenfations.

·

Ces fenfations mentales n

'exi.íl

:ent jamais, fans la

fenfa.;

~

tion organiqne , qui donne l

ieu a

leur exifience,,

qui

efi la

· condition abfolue

d'ou

dépend indifpenfablement leur exif–

tence: mais cene fenfation organique n'eíl: aucunement

&

ne peut aucunement etre

la

caufe efficie1ue

&

imméd-iate

qui

les produit <lans -l'ame.

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333.

ÜBSERVATION.

Un

fixieme Sens -,

ou une fixierne

maniere d'etre affeél:é ·par les objets fenfibles, nounnontre–

roit fans doute la- Nature marérielle fous d·es faces nouvel–

les;

qui

nous font

&

nous feront toujours inccnnues, mais

fur lefr¡ueHes il n'eft

(YOint

impofiible de faire quelques

fpé–

culations conjeélurales.

iº.

Nous n'avol'ls

&

nous

ne

pouvons nous former

~u:..·

<:une idée d'mt

fixieme Sens:

parce que pour concevoir

ce

· fixi~me fens, il faudroit avoir l'organ~ meme dans lequel

il conGfteroit;

&

que cet organe nous ma.nque. ·

·

Mais

'Ftne s·

enfitit pas

de-la que ce Jixieme Sens répugne en lui..;

meme;

&

on peut dire

la

meme chofe 'd'un feptieme

&

d'un -huitieme fens : puifque ,

de

la non-exiíl:ence d'nne

chofe en nous, nous n'avons

pas

droit de condure

a

fon

impoffibilité abfolue dans -des etres d'ailleurs femblables

a

11o'us.

Un Aveugle ou un S_ourd de nai1fance, ne peuvent

fe

former aucune idée des couleurs ou des fons ,

aucune

idée

des fonélions

de

l'organe de la vue

ou

de l'oui'e, précifé–

Jnent parce qú'ils manquent l'un

&

l'autre de l'organe qui

íeul pourroit faire naitre en

eux

cette idée. Auront-ils

droit

de condure de-la, l'un, que l'organe de la vue répu~ne;

rautre, que l'organe de l'oui'e eíl une fable

&

une chímere:

ou qu'il

eíl: impofiible

qu'il

y

ait des hommes en qui

il

cxifie,

outre les quatre fens par

eux

connu~ , un

cinquieme SefrS

a

eux inconnu?

Nous n~avons pas plus de droit de nier qu'il puiífe

y

avoir

>

dans Saturne ou

dans J

npirer, des ecres intelligens

&

fen–

íiblei

ª

qui foient

dou.és

d'unúxieme

2

meme

~~1m

fepri.eme,

\

'

t--v

.,,.

..

-.