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ÜRIGIN! DES

SENSATIONS~

:131

fa

lumiere réfléchie par le polygone., n'eJl: qu'une ave ugle

matiere en mouvement; dans laquelle je ne v ois

&

je ne

corn;ois aucune vertu propre

a

produire dans moi,

un e

fen–

íation fpirituelle, une image fpirirnelle

J

telle fenfation

&

tell

e image

f

pirituelles.

Uº.

Ce n'eíl: point

l'Organe de

l'aúl,

ébranlé par la lumiere

réfléchie. Car l'organe de l'reil n'eíl: qu'un amas

'<le

tuni–

ques

& de

fibres infiniment délicates , qui, par le

N

erf

opti–

que, répondent au cerveau matériel.

Or

quelqu'organifatioa

&

quelque yibration

04

agitation que l'on puiífe fuppofer .;

&

dans

tout

ce qui conílime

l'

oeil,

&

dans

tout

ce qui confe

time le nerf optique,

&

dans tout ce qui ·coníl:itue le cer::

veau: il eíl: clair que tout! cela n'eH:

&

ne peut erre qu'une

aveugle matiere en mouvement, dans laguelle

je

ne con~ois

ríen qui lui donne prifo

&

aél:ion fur une fubíl:ance

imma~

térielle; rien qui puiífe en aucune maniere la rendre capa–

ble de prod'uire dans une fubíl:ance immatérielle , dans

une

fubíl:ance fpirituelle ., desJenfations

&

des images caraél:é–

rifées , dom la produél:ion excede infinimenr toutes mes

lumieres.

,

Illº.

Ce · p'eíl: poirh

l'Union immédiate

de la fobíl:ance

intelligent,e

&

feníible, avec la fubíl:ance

oi1

réíide la fen–

fa tion organique. Car cette union immediate de la fubíl:ance

f

piri melle

&

de

la fubíl:ance ·rnatérielle

#

ne <lit

&

ne ren-–

ferme que ces deux chofes; favoir, la

Com-préfence

de l'une

·&

de l'autre fobíl:ance,

&

une

Loi du Créateur,

qui établit

une

inutuelle dépendance entre ces deux fubíl:ances ;

on

qui exige que certaines mar1ieres d'etre de l'ame , foient

dépendances

du

corps;

&

que cerraines manieres d'etre

du

corps , foi~nt dépendantes de l'ame.

Cette union de l'ame

&

du corps-, eíl: comme la

Conditio'n.

abfolue

&

indifp enf able,

fans laquelle ne peut ou

ne

doit

point exiíl:e_r ceJte mutuelle dépendance d€ rame

&

du corps.

Mais il eíl: évident que cette modification qui uriit l'ame au

corps,

que

ce.tte com-préfence de l'a11te

&

du

corps ,

que

cette

ur1ion

de

l'ame

&

<ilÍ

corps, prife en elle-meme,

~

feparée de l'aaiqn du Créateur, ne contient rien en elle- .

meme , par ou elle pt'1iífe faire , comme caufe efficienre,

que la modifi.cation de la fubíl:ance matérielle devienne

la

, modification de

la

fubfl:ance fpiriruelle; qu'une vibracion

organique

fe

transforme en un fentiment de l'alpe ; une

impreffion méchaaique , eri une image {pirituelle ,

en

u ne id ée.

.

.

Ai nfi, de qnelque maniere

&

fous quelque point de v ue

~u'on envifage

une

S enfation 01p mique;

il

eíl:

clair qu'elle n·e_

pent produira

!

CCi>ffi:me

~aufe efficiente, n! la (enfati on rnen-: