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ORIGINE DES

SENSATIONS;

327.

REMARQUE.

Selon

1

l'opinion la plus généralement

!e~ue aujourd'hui parmi les Philofophes,

Dieu

efl

fzmique

caufe ~ffeciente de tout mouvement

,

{oit da,1s les corps animés

,

foit

dans les corps inanimés;

&

telle eíl: l'opinion que nous

·embraíferons ailleurs.,

&

que nous étªblirons fµr des preuves

coNvaincantes

&

perfuaíives.

·

Mais , quelqu'opinion que Pon

adop.te

fur la Caufe efli~

ciente dn mouvernenc

=

voici , fur l'origine de nos fenfa.;

tions organiques

&

de nos fenfations mentales, quelques

aífertions fondamentales, qui font indépendantGS de toute

hypothefe, de toute opinion;

&

dom ,on ne'pe~t révoquer

en doute la certitude.

,

3

2·8. AssERTION

I.

La

Senfatíon extérie1tre

&

organzque a

tozqours

7J01tr

caufe ou pour occajion

-,

le' choc ou la réfz[lance

d'un corps

,,

par lequel foient ébranlés les organes du fentiment.

DÉMONSTRATION.

L'ébraQlement produit ou occaíionné

dans les fibres de l'reil , par le chdc dts clifférens rayons

,umineux; dans les fibres de l'ore~lle, par l'impulíion

&

par

les

différentes vibrations des molécules aériennés ; dans les

nbres du taél:

,

par la différ.ente afüon ou par la différente

réíiíl:ance des corps palpables; voila la fehfation extériem:e

&

organique. , ·

- .

Or il eíl: certain que cet_te fenfation organique

~

ou cette

agitation

&

cette vi.bration de rorgane

matéri.el,

renferme

toujours un(: relation.

a

un autre corps qui la produife ou

qui l'occafionne dans l'organe

ou

elle exiíl:e. Car l'expé--

' rience nous apprend q,ue

c'efl une loi générale de la Nature,

'}Ue dans les corps terre]lres

,

l'ébranlement- ou le .mouvement ne

,Joient communiqués

a

un corp,s

,

que par l'aElion d'un autr corps.·

Nos organes font des corps= ils font' donc foumis ,a cette

loi générale de la Na:ture;

&

leur ébranlement efi toujours

relatif

a

l'exifience

&

a

l'aél:ion de quelque corps étranger,

qµi

leJatre nahre dans eux.

C.

Q.

F. D.

-

329.

AssERTION

II.

La Senfation intmeure

&

mentale a

1oujours pour caufe ou pou~ º"afian

,

la fenfation ex_térieure

&

organique

,

o,u l'ébranlement desfibres de

L'

organe matéri~l.

...

DÉMONSTRATION.

La ferifation organique eft occafion–

née , par le corps ét,ranger , qui heurte l'organe;

&

cette

fenfation organique,

ou

cet ébranlement de l'organe, occa–

fionne la fen(ation mentale, c'eíl:-a-dire, l'impreffion gra–

cie~(e ou difgracieufe ·ou indifférente , qui affeél:e l'ame.

Tel eíl: l'état des chG>fes, établi par l'Auteur de la Natm;e. .

, 1°. Par exemple , une étincelle , élancée du fein d'un

,tifon

ar'1enr,

ébrank les tibres de ma

,nain :

cet

ébranlement

'-

-

.

...

\

.

...

..

-,

~

.