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THÉORIE

DE LA CERTITUDE.

des fibres de ma main , v-oila

J.a

fenfation

extérieure'

&

organique ,

qui

n,auroit

jamais exifié fans.

l'impulfien1 d~

l'étincelle.

A cet ébranlement

des

fi.bres

de

ma ma-in ,

rép.ond

dans..

:inon ame une

fenfation caraélérifée,

que j'appelle 'fenfa tion

de

brulure : c.ette fenfation re~ue

dans mon ame

.!I

cette:

impreffion fentie par mon ame. ,

voila

la fenfation. intérieure

&

menrale.

Or il. eíl: certain que

cette

fenfatiori iméri-eure

&

m-en,talr ;.

relátive

a

ma main ,

n'eu.t

point exiíl:é dans mon ame ;,

s'il n'y eut en

ancun ébranlement dan.s

les

fibre s de ma.,

main, aucuoe fenfation oq~aniqne dans ma main. Car l'expé·

rience nous.

appre·nd

que

c>"efl

une

loi

générale

de

la.

Natu re ,,:

que notre ame n'ait aucune fenfa-tion- intérieur-e

,

fans quelque·

fenfation

otgani-que, q,ui en [oit al/. la ca.ufo

efficiente

ou

la caufe--

occ(l_{ionnelte.

,

llº. La

meme

chafe a

lieu ,

dans toutes.

nos fénfations

quekonques.. Par e~emple ,,

a

l'éb.r-a:nlement occaíionné dans..

mon reil par la

préfence

du- foleil, eíl: attachée la. fenfation,

m ent-ale

du foleil;

&

je

ne puis avoir la

fenfati.on

mentale–

du fÓlei~, fans avoir

préalablement la

fenfation organique–

du foleil daos mon oúL

De meme,

a

l'ébranlement occafíonne d·ans mon- oreille–

par un conc·er,t mufical, eíl at>tachée la· fenfation menrale:

de ce conce-rt mufical;

&

je ne puis avoir telle. fenfatiori:'

rnentale des

fons,

fans avoir pré..alableme.n.t telle.

f-enfati0rl.,

organigue dan-s

m.on

oreille~

La loi généra te de

la

Natur-e ,. que nou-s venon~ de rap·–

porter, ne fouffre a.ucune

exception quelconque.

SL on ne.

foppoíe

pas un

miracle

formel-qui déroge

a

cette loi de la.

N amre, il

n'y

a

jamais de fe

nf.at

ion mt:ntale, -fans q~1elque~

fenfation

org

~n-iq.ue,

qui en

fo.it

ou

la

ca.tlÍe

eu-l'occaíion.

C. Q.I(D.

3

30.

Ass,ERTIQ.-N

IU.

La Senfation orga·nique ne peut

produire·

dans

L'

ame,.

co11wne

caufe

ejficíenre,

ni

la

fenfation mentalé.; nk

l 'idée

ou

l'image qui

fouvmt

accomp.igne

c.ette

fenfaúon

mental-e•.

DÉMONSTRA'JJTON.

Je ren.;on.tre

.pa-r

hafárd·,

en

voya..•

_geant

'une

citadelle

conílrnite

en

polygone,

·don--t

re

n'avois .

auparavant., ni la fenfution, ni- l'i

·d.ée-

La hnni-er-e réflechie·

par

le polygone, fra.ppe mes

yeu

x. ·;

&

-fait naitr-e en

moi ,.

confo~_mément

ame

deux

aífenions précéth:ntes , .

&

1-a

fen–

fation

&

l'idée de ce po.lygone. Ma·is. q,uelle eíl: h

·Caufa-·

ef icie11te

qui forme en

mo.11.

ame, &

ceue fenfatioa-,.

&:

· ' c e tte idéc

? ,

l

O

..

Ce n'eíl:

point.la

Lumiere. réft¿cfzie

pa,r le

·p-0Jy~pF1e . -~