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J

TaÉORTE

:o.t

LA CERTITun};

1

Vertu

a une

qualité efümable

&

aimable, laquelle

n'exiíle

point

dans

le

Vice,

qui

eft l'exclufton ou la négation . de _la-

vertu. (

16.,

i38, 2.85 ).

:;.

P A R A

G

R A P H E

T R O I S I E M E.

J

0

R

I

G

I

N E D E S

5

:E

N S A T

I

O N S.

·

. ;~2..-

ÜBSERV.ATION.

L'AUTEUR de la

Nature, · nous–

i

donné

cinq Sens,

ou cinq moyens clifférens d'appercevoir

'

-l~s

objets matériels

&

1

fenúble s , qui nous environnem. Ces

cinq

feo s ,

favoir,

la

Vue ,

,l'Ouie,

le

Goih,

!'Odorar, le

Ta&,

font to

ur

autant d'organes

différens

dans

norre

corps~

par le

mini.fr€

re

defquels

notre Ame

s'élance

en

quelque

forte

J:iors

de la

petite

eiiceinte qu'elle habite; enrre en relation

&

en communication avec

les chofes extérieures

&

fen{i..

bles, plus ou

moins

éloignées d'elle; en

fenr la préfence

&

les própriétés;

&

en rei;:oit nne

infinité

de biens

&

demaux,

dans les

différentes

fenfarions qu'elles luí procurenr.

1°. U

y

a des

S en/ations f ans aucune

idée.

Telle

efl: la

íenfation qu'éprouve une perfonne qui fent pour la premien)

fois l'odeur de

l'ambre

ou <lu mufc, fans voi.r

&

fans palper

le

/corps

qui

exhale cette odetM·.

.

IIº. Il

y

a des

idées

fans aucune Senfation,

du

moins

fans

aucune fenfacion aB:uelle. Telles fonr

les idees

eles etres

:rnoraux, des

erres

abíh:iirs

~

d'une

foule

d'etres pai: eux..

memes infenfib1es. Telle eft encore l'idee

d'une . tour

cylin..

clrique,

que je vis il

a vingt ans,

&

que je n 'ai pas

revue

depuis

lors.

_IU

0 •

ll

y

a des

Senfations unies

a

des

idées.

Telles font

cel~

les que j'éprouve; quand m~s yeux fe portent

&

fe

fixenr,

Ol.l

fur un magnifique }ardin , ou für un f.uperbe palais, ou

fur une vafte

campagne ,

qu'éclaire

aé.luellement

la lumiere

du Soleit

·

N

o

us avo ns , chaq

ue

jour, une foule de

fenfations, les

unes

acco.mp.agné.es

d'idées ,

les

autres fép.arées de toute

idée.

Mai.s

comment nai.lfent

ou.

comment

fe

formen& en nous ce.t

s~nfations

?

Quelle en efl: la

caufe, ou efficrente ou 0cca..

.

íionnelle

?

Tel efr l'intéreffam

probleme

que

nous

allons

t,ácher de réfoudre

<l~une maniere

propre

a

fatisfaire

rout

efprit qui connoit de

q

ttel d~gré

de certitude

&

de lumiere,.

reft füfcepúbl e une telle

foluti.on.

'

,,

3,,3. D.tHN!t!QN. Le~ moder~es Phy.Gologiíles appe-1~