y)iere, avec les idées que nous av:ons .,
&
d;
fa
Nature,
&
01:l'fage
Auteur de
la
Narure.
A qtú
perfuadera-.t:-on jamiis,
q.ueles idees qu'il a cru voir naitre -en luí,
a
-l'age -de qua–
rante onde cinquante
a.ns, aient
exifié
en
lui en
;p ure perte, :
íi
loqg-~tems
avant
-q
u'ile,n
ehlt la perception
?
A.
qui .per–
fo~dera...-.t-on
jamais
qu'il
.ait aél:ueUement , daas
fon
ame .,
une 'in'finité
<l'idées réelles
~
dont il
-n'a
jamais eu
&
dont
i.l
ri'aura .jamais le fentiment; qui font
&
feront t.oujours pour
lu.i,
comme affoupi es
&
muettes; qui d0iveni n'erre
a
jamais pour lui d'aucun ufage ; dont l'exifience
-di
&
fera
tonjours .pour
lui,
en
to.utpoint
&
a
tous égards inutile_
~
Locke
a .combattu
&
foudro:yé ces chimeres :
i}
).a du
moi.n~
guéri l'efprit ·humain, d'une erreur
en
panie
a.D.lurde &
en
partie ridicule.
.
IIQ.. 11
efr
vifible que
cefyfléme.des.idees innles,
eflfujet aux·
memes .dfffec ultés
,
renferme le méme vice
radical,
poru
-fur le$
mémes chimeres
;
que
l'
hypothefe qui
fait
naítre dans notre
áme,
les
fe-nfaticms--&
les ulées
~
par le moy en des
fenfa tions
matérielle-s
&
or..ganiques :
pui'fque
~
po.urré~eiller.,
pour
mettre
en jeu
&
e n .aélion ., les idées
&
les images primitivement emprein""'.
tes
dans notre ame ,
il
fait intervenir les
impreffions faítes
fur
nos organes matériels.
ü r ., nous avons fait voir précéd.emment
(-330),
-que l'ima.:
ge
materieHe ,,
.ou
la
fenfation orgaruque ,
que
produit
uce
chofe
fen fible
íur q.uelqu'un
de nos (ens.,
n'a
aucu ne prifi:
<J.uelconque fur notre ame , par ou elle .puiífe
y
prod.uir~
u ne
fenfation
ou
u ne image
'f
piri.tuelles. Comment done
&
p ourquoi cette image matériell.e, ou cette fenfation or.garii-.
q ue., auroit-elle prife for notre ame, ,pour
y
r
eveiller .une
i dée
-0u
une image préexifiante ;
pour
y
choifi.r,
par.mi.mille
&
mi1le idées préexlfta.ntes
&
aífoupies
1)
cel
l e ·qui lui eft
·analo
8
ue
'&
correfpondanr.e, fans toucher
aux
au.rr.es?
11! • I1
eft done vifible que
ce fyfléme des
id
eesinnées.,
~fl
généralement
dans ,tous fes
points,
ou
fa-buleux
,
ort nb-furde;
qt-i'il
.ne <quadre en rien avec les idées g,ue nous
donnent_
de
·1a
N at.ure,
&
l'expérien~e
&
la fpéculation;
&
qu'il
ne
peut etre adopté
&
gouté ,
que
13ar de~ efprits
prédé~
terminés
a
fe
repaitre
de
fables
&
de
chimeres.
317.
REMARQUE.
On dit aífez
fouvent:, dans
un fons
tres-v rai
~
q.uel'homrne a
une idée innée de Dieu,
de
l'ordr.e
~
du
jufle
,
de
tho,n.néee
,
.de
tous
les premiers
principes de co.nnoif–
fan cr: ;
&
ainfi du
reíle
:
ce qui íignifie alors uniquement
que ces ·idées exiftent naturellement
da.nstcus les hommes.;
que ces idées ne font point le fruir d
u préjugé
&-
de
l'é?u·
,-;ati,on; . que
,_~s iddes [ont dQ/1,(l ~~s p_ar.
la.
fla:!uc~~~l~-:.mim, ;