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guelconque qui fait naitre cle nos · fenfations organiques;

110s idees

&

nos fenfations mentales , revient pour le fond

des chofes, au fyíleme _abfurde d'Epicnre

&

de

Lucrece

fur

l'origine des fenfations

&

des idéés: fyíl:~me felon lequel

il

part du fein

ou

de la furface des erres matériels ,

une

fonle

- de

'Simulacres reprifentatifs,

d'une térmité

&

d'une mobilité

inconcev.ables; qui re<;us dans

un

corps organifé

&

animé,

y

tracent plus ou moins fidelement l'image

ou

l'empreinte--

de

l"objet qui les élance.

·

TROISIEME

SYSTÉME:

LES CHO SES VVES EN DIEU~

341. EXPLICATION.

Selon

le

Syfléme des chafes vues

en

'Dieu,

ou

felon Malebranche, auteur de ce fyíl:eme; nous

voyons tout dans les iclées· divines. Mais comment voyoos

flons

tour en

Dieu,

ou

dans les idées divines? C'eíl: ce

q:ue

cet Auteur paroit ne pas expliquer d'une maniere aífez.

.dé.ci–

dée

&

aífez nette. Eíl:-ce la faute de l'Auteur, qtú n'a

pa~

aífez analyfé, aífez déterminé, aífez développé

fon

idée

&

fon fyíleme

?

Eíl:-ce la fapte du fy fleme qui ,

trop

abíl:rait

&

trop

métaphyfique, n'a pas été fufceptible d'une

plus

grande inrelligib ilité

&

d'un plus luminenx dév~loppern-em?

C'eíl:

ce que nous laiífons,

a

dédde.r aux perfonnes qui vou..

dront (e donner la peine ou le plaiíir d~ voir ce fyfieme

dans l'Ouvrage meme de l'auteur. Quoi

qu''il

en foic,

nous

avo ns

ta~hé

de deviner

&

de

faifir

ce

fyíle.me

;

&

voici

l'idée qu.e nous

no.us

. en fommes formée, d'apres les notions

qu'en

donoe.,

d'apres les conféquences qu'en tire,

&

d'apres

les

applications qu'en fait

fon

Auteur.

Iº.

L'eífence divine c6nrient en elle .. meme, les

idees

exemplaires, les id ées prorotypes , les idées repréfentatives,

ele

tous les erres exifians

&

poffibles: puifque ce n'efi

que

cl'apres ces id ées exemplaires, que d'apres ces idées· pro~o–

types, que Dieu les reqd exiílans, ou que Dieu

peta

les

- rendre exiílans.

Car

il eíl: clair

que

la,

nature des erres quelconques, con•

fidérée dans

fon

_état de pure poffibilité., ne

peut

etre créee

&

rendue exiílante, par l"aétion du Tom-Puiífant ; fans' etre·

antérieurernent repréfentée

par

les idées ex.emplaires, par

les idees prótotypes , par les idées direéhices qu'en

a le

T om-Puiífant ;

&

que ces idées du

To.ut-

Puiífant fom &de–

m eurem roujours rep.réfentatives de leur ah.jet.

IIº.

L'eífence divine ,

dít

M ailebranc-he, eíl

le

lieu de:$ Ef–

prits ;

comme l'efpace efi

le

lieu des CorpsL

Or,

comme les corps

font

intimement unis

a

tefpace

qu'ils occupent;

d~

me~e

les efprits

fout

intim~ment u.nis.