de l'lntelleft patient;
&
la digne fin de tome .la
métamor~
phofe.
_ ,
3
39.
RÉFUTATION.
11
eíl:
viíible
que
l'anri-philofop½ique
-_ fyíl:eme que nous venons- d'expofer, mérite d'avoir , parrni
les
délires les plus marqués
&
les mieux caraélérifés de
l'e_f–
prit .humain. une pla~e tres-diíl:inguée; s'il n'obtient pas
pu–
remem
&
íimpfoment la premiere. Tel eíl: cepE:ndant l'ab–
forde délire que s'efforcent de renouveHer
&
d'accréditer,
'fans y faite réflexion , quelques Philofophes célebres.; qui
veulent faire naitre de nos ̀ns
&
de nos fenfations organr~
ques,
&
nos i<lées ,
&
nos fenfations mentales. Car, s'ils
veulenr fuivre
&
développer leur fyftéme fnr cet objet, ce
qu'ils n'ont communément garde de faire ; on les défie
011
-de dire autre chofe, ou de dire quelque chofe de moins dé..
raifonnable, que ce que dit
&
renferme le. fyíl:eme des ef ....
peces impreífes
&
expreífes.
-
1°. On dit
&
on répete fans ce«e, d'apres le célebre
Locke,
que toutes les idees que nous avons des chafes fenfibles,
nous
viennent
par le -,ninifiere
de
nos fans.
Et qui en do-ute
?
Mais il reíle toujours
a
expliquer, c.omment nos fens ma"'I
tériel~
&
nos fenfations matérielles produifent dans notre.
ame, des fenfacions
&
des images fpirituelles. Or , c'eíl: ce
que perfonne n'a encore fait ,
&
ce que perfonne ne fera
vraifemhlablement jamais d'une manie·re plus fatisfaifante ,,
q,ue celle que préfente l'ami-philofophique fyftéme dont nous
.venons de donner une idée.
IIº. Parmi les modernes Philofophes, qui ont cherché
a
~
e:x:pliquer comment nos
Senfations organiques
deviennent
claris
nous, ou des idées, ou des fenfations mentales ; il
y
En
a qui ont travaillé fur cet objet, avec tome la faga-cite &
-.avec toute l'indnflrie que peut fuggérer
&
produire le génie
philofophique.-Donnons une idée .
&
de leúrs efforts
&
de
leurs fucces.
D'abord, ils ont appellé
a
leur fecours , toutes les lumie..;
res de l'Anatomie: ils ont fait des recherches approfondies
for tous
les
organes du fentimenr, qu'ils ont
fui
vis, aurant que
la
chofe étoit poffible , jufqu'a leur premiere origine : ils ont
obfervé , avec les plus exceUens rnicrofcopes, !'admirable
artífice du creur, de l'ceil,
de
l'oreille, du cerveau, de tou–
tes
leurs
fihres
&
fi~rilles , qu'ils ont fuppofé divifées
&
fobdivif~s jufqn'en parties infinitéfi.males, ou comme infini"".
Eent petÍtCS. Jufques
la,
tOUt
dt
bien.
.
A pres quoi, ils ónt imaginé
& foppofé,
clans ces fibres
&
dans ces fiµrilles , des vibrations
&
des vibrationc_ufes,
.illesrvibra,ioncules Jimples
&
des Vibrationcules ~omp.o[ées;,