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ÜRIGINE DES

ln:h:s:

.

a

l'e«ence divine, dans laquelle ils font comme noyés

&

'ahymés.

Illº.

lntimement unjs

a

l'effence divine, intimement

pé..;

nétrés par l'eífence divine , les Efprits font u nis a\lx idées

prototype.s,

font

pénétrés par les idées prototypes , qui exif–

tent dáns cette eífence divine. lntimement unis

a

ces idées

óivines, intimement pénétrés par ces idées div,ines, ils voient

en

elles

&

par elles, l'objet dont elles ont été le modele

exemplaire,

&

qu'elles ne ceífent jamais de repréfenter.

Par exemple, un efprit., intimement uni

a

l'eífence divine,-

Y

voit

le foleil; q~and il

fe

trouve intimement uni

&

_appli-

. ~ ·

¡qué

a

l'idée d'apres laquelle a été créé le foleil ,

&

qui re-

,.c."'

préfente aB:uellement

a

Dien le foleil.

11

y voit 'l,homme ou

le lion,, tel homme @u tel lion : quc1nd il

fe

trouve intime-

ment uni

&

appliqué

a

l'idée divine 'd'apres laquelle

a

été

créé

l'homme ou le lion , te! homme ou tel lion ;

&

qui ·"

:repr~fente aB:uellement

a

Dieu , ' l'homme ou le lion , tel

homme on tel lion.

IVº.

Notre ame

efr

un efprit, dont l'effence divine eíl:

le

lieu .effenriel. Par conféqnent

J

toujours intimement unie

a

l'eífence divine qui

la

pénetre, notre ame voit ou les ,pla–

netes , ou les étoiles., ou les poiffons, ou les oifeaux,

cm

les

végécaux, ou les, minéraux , ou tel

&

tel individu d'une ef

..

pece quelconque; felon qu'elle eíl: ·aauellement unie

& ap–

pliquée

a

l'idée div~ne qui repréfente ou les planetes , oú

les étoiles

,

ou les 0ifeaux, ou les poiffons, ou les miné.;

raux,

ou les végétaux,

ou

tel

&

tel individu d'une efpece

~uelconque.

Vº.

Notre ame ne voit pas ,toujours dans Dieu, tout

ce

·qu'elle pourroit voir dans Dieu: parce que , pour voir,

il

faut qu'elle defire.

Selon Malebranche, pour voir • l'ame

n'a qu

'a

defirer:

'fon defir eíl: Ja caufe occafionnelle de

fa

viíion.

Sa:

viíion

formelle, ou la forme qui la renavoyante, c'efi l'idée divine

a

laquelle elle eíl: unie

&

appliquée. -Que l'ame defire de voir

le

foleil, par exemple;

&

a

ce deíir de l'ame, fera atr~chée

la

vue ou la vifion du foleil.

11

s'agit ici de la vue idéale ,

&

non de la vue feníitive; de l'idée ,

&

non de

la

fenfation.

VIQ.

Les

Jdées repréfentatives

des divers objet'i , felon

Maª

lebranche , ne font point intrinfeques

a

l'ame,

ou ne

la mo–

difient point intrinféquement dans

fa

propre

f

ubíl:ance.

, Ces idées ne mqdifient intrinféquement que la

I

fubíl:a~ce

divine, dans laquelle elles exifienr incréées ,.étcrnelles,

m–

finies,

&

fofiniment íimples comme elle : elles la modifient,

-fans déroger en ríen

a

fon

effentielle íimplicité.

.VIIº.

Notre

ame n'eíl:

modifite

intrinféqHement, felon