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CONGRi:S
m:s
AliÉRICANISTES.
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K, k
Le
~on
représenté pa1· ce signe provient non - seulement tlu
gosier, mais aussi des machoire s que l'on serre comme pour
unÍ I' la racine de la langue avec la partie postérieure du
palais et produire, avec une foi'le aspiraLion, un son
a
la fois
aig u et doux. Ex.: Kara,
démangeaíson .
Avant d'aller plus loin , nous ferons rema1·quer que les cinc¡
consonnes
Q,
h ,
b ,
~ .
K, parfaitement distinctes pour
quiconq ue parle le IJ¡'hua n'ont jamais été bi en détei·minées
el que la plupart des grammai riens les ont confondues avec
le son fort de e (représen té par K) paree que ce son était
celui qu'ils croyaient entendre. Quelques-uns seu lemenL .
plus perspicaces, ont noté deux sons différents eL ils ont
¡·eprésenLé le second, le uns en redoublanL le e (ce) ou
le K
(kk),
les autres en combinan!. le e avec le K (ck) ou avec
le Q (cq), ou encore
a
l'aide d'autres combinaisons non moins
,·icieuses. On comprend aisément quelle confusion produit.
fata lement le p¡·océclé con istant
a
redoubl er un signe. Quand ,
par exemple, on éCI'it le motaba.
boisson de mai's,
avec cleux
e " acca
» ,
est- ce qu'un Frangais ne pronon cera pas en
don nanLau groupe
ce
la valeur qu'il a clans le moL
accabler ?
Les g rammairiens dont il s'agit n'ont done fait que con–
fondi'e et provoquer rles confusions. Tórres Rubio clont la
g rammaire monLre qu'il connaissait bien la langue, représente
loules les co nsonnes qui prccédent par un seui sig ne, mais
en fai ant des rema1·ques tré curieuses qui prouvent
l'existence des sons ainsi méconnus.
«
e ette langue, dit- il, élant en majeu1·e partie gutturale et
se pronongant avec diverses positions du gosier, il esl
nécessai re pour se faire bien entend re des Indiens, d'ob e1·ver
quelle est la position de cet o1·gane qu i corre. pond le mieux
it
l'expression gutturale de chaque voJ•elle, paree qu'il
y
a
beaucoup de mots qui exp1·iment des choses Lrés différente
par la seule différence guLLurale des voyelles entrant dans
leur composit.ion. •