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CONGRES D'ES AliÉRICANISTES.
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Tórres Rubio reconnalt également l'existence de ce son,
mais ill'explique moins bi en que Garcilaso : «Ce mot
Ppacha,
dit-il, se prononce en ouvrant les lévres avec force au moyen
de l'air, et signifie
robe
ou
habit;
si on prononce simplement
Pacha,
il signifie
líeu, endroit.
L'aspirée
1?
n'avait été jusqu'a ce j our distinguée par aucun
grammairien, et cependant on lrouve en b1!1ua la série sui–
vante : Pala,
hanc de píerre,
!?ala,
crevé,
J3ala,
morsure,
trois mots clont la signification diITere suivant que l'on modifie
la consonne initiale.
R,
r.
Cetle consonne ne s'articule jamais avec force comme dans
les mots :
terre, pourrai,
ni meme faibl ement comme dans le
mot
courir.
On sai t que rlans chacune des langues modernes cette con–
sonne a un son pa.·ticulier, suj et a des variations . Il en est de
meme dans l'idiome des Incas ; R y a une prononciation
sui
generis
•e rapprochant beaucoup de la prononciation anglaise
dans le mol
ring,
anneau, mais nous devons faire remarquer
que le son de l'R b:tlUa est plus faible que celui de l'R
anglais.
S,
S.
Celte consonne se prononce invariablement comme dans le
mot
ressentir,
jamais comme dans le mot
maison.
Ex.: Sua,
voleur,
sut1,
nom.
T,
1', 1' -
t,
b,
t .
A cOté du T qui se prononce comme en frangais, il y a
deux autres sons qui lui ressemblent et que l'on a confondus
avec luí.
Tói·res Rubio nous vient ici en aide :
«
Le mot
ttanta,
dit-il, prononcé en faisant claq uer avec
force la langue contre les dents, sig nifie • pain " ; si on aspire
la coosonne initiale en touchant légérement les dents avec la