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313

ALPHADE1' b lfll'..\.

15

le lémoig-nage de l'oreille , seul juge compétenL en cell c

maliére.

Les combinaisons de deux eL Lrois leUres se nomment en

franc;ais des diphtongues, encore bien que ces groupes ne

1·eprésentenL pour la pluparL que des sons simples. Ces

prétendues diphLongues sonL comprises elans la liste eles

vingt-c¡ualre voyelles : ainsi

ai

sonne comme un

o

mue

l.

dans

il faisait,

comme un

é

aigu dans je

chantai,

comme un

ó

dans

/J'<7ltre; au

et

eau

se prononcenL comme

l' o

grave; nous

avons déja diL que

u

a la valem de

ou

dans le moL

équation;

enfin nous croyons que seuls

l'eu

ele

fleur

et

l'oú

de

voútc

n'o nL pas d'équivalents dans les caracteres simples (ll ne

s'agiL pas ici bien entendu ele

l'eu

du mot

j 'eus.)

Cett e variété eL ces combinaisons sans valeur fi xe el

constante, indic¡uanL souvenL

le meme son c¡u'il y ait un

accenL ou qu'i l n'y en ai L poinL, consli LuenL pour ceux c¡ui

entrep1·enn enL l'éLuele du franc;ais un écueil réel ; mais , selon

nous, une eles g1·andes beaulés ele celLe langue consiste

précisément dans !'extreme va1·iété des sons vocaliques, eL

ce seraiLcerlainemenL la mutiler dan:; une ele ses parties

les plus déli cales que de lui retirer une seule des vingl–

qualre voyelles que nous avons énumérées, ne fut- ce que

l'e

muet ele

vic.

C'est pourquoi nous regrellons vivemenl

que

l'élude phon ique de l'alphabeL de

ceLLe

langue ait

été rlélaissée jusqu·a nos jours, mais la plupart des langues

moclernes n'011 t pas été, a cet égard, mieux •.rai lées

(1).

(1) Plusiours grammairiens ont publió dos travaux sur la phoné–

tique

fran~aiso,

dcpuis Buffiel', Dumaroais, Duelos, Condillac,

13ouzéo, Bnilly et Voltaire jusqu'a Félino; malhoureusoment leurs

rfforts sont demourás pratiquement stériles, et généralomnnt ces

nutours sont tres-peu lus.