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ALPHAB!;T
bJ'hUA.
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se fon t entendré raremenL dans celle langue; on ne peut done
leur donner la t¡ualificaLíon de fond amenlaux.
Pour nous, ces classificati ons n'onL aueune importance, el
nous n'en voulons pour pr·euve que l'e mueL qui consLiLue,
en grande parli e, la beauté spéciale ele la langue frangaise,
á
ce point qu'au jugement de nombreux auteurs illui elonne
la gdlce, l'élégance, une g·r·ande richesse ele nuances heu–
reuses, eL, en somme , cet.le physionomie ca!'actél'istique
elont nous parlions
tout-a-l'heure; certes, cetle voyelle
devraiL €Jlre répulée fondamentale ; et cependant, bien des
gens lui reprochent d'
ét.reobscure, confuse eL
inorganique,
ne prenant pas gal'de que si on lui reti r·ait son
e
muet, la
langue frangaise serait alLeinle bien plus profondément que
si on lui enlevait le son
a.
Un auLre vice de l'al'gumentaLion de M. López esL que cet
auteul' donlle but est de pi'ouver ]'origine aryenne du bthua
débute par· admelLre comme établi ce qu'i l den aiL s'appliquer
a
démonlrer, et par exemple réduil a LI'ois les voyelles fonda–
mentales uniquemenL en vel'tu de l'hypothése qu' Il a imaginée.
. Puisque la base de ce raisonnement esL purement hJ•poLhé–
tique, la conclusion l'esL égalemenL, et la question n'a pns fait
un pas.
Ce qu'il y a decerlain, c'est que la langue du Pérou posséde
el'
autres voyell·es que celles prélenelues fondamenlales el qu'i l
en est de meme pou r les langues aryennes. Voila, soit clit en
passant, commenll'on lombe dans les er•reurs les plus gl'aves
quand on négli ge l'étude des so ns élémen lail'es d'une langue
et qu'on cede
a
l'envie de les classer et cl'en r·écluil'e le
nombl'e afin de les iclentifier aux so ns
el'
une autre langue.
Au reste, M. López se conlr·edit lui-meme quancl il dil :
«
Ainsi que le remarque for·L
j ustement M. Tschudi , les
Indiens prononcent tres-souvent. l'i médial ou ini cia l,
it
la
fagon de
J'e.
"
Il
s'agit ici du son moJ•en que nous avons
représenté par r el qui a résonné comme un
é
aux oreilles de
MM. Tschucli el López.