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30\J

ALPHAB!;T

bJ'hUA.

11

se fon t entendré raremenL dans celle langue; on ne peut done

leur donner la t¡ualificaLíon de fond amenlaux.

Pour nous, ces classificati ons n'onL aueune importance, el

nous n'en voulons pour pr·euve que l'e mueL qui consLiLue,

en grande parli e, la beauté spéciale ele la langue frangaise,

á

ce point qu'au jugement de nombreux auteurs illui elonne

la gdlce, l'élégance, une g·r·ande richesse ele nuances heu–

reuses, eL, en somme , cet.le physionomie ca!'actél'istique

elont nous parlions

tout-a-l'heure; certes, cetle voyelle

devraiL €Jlre répulée fondamentale ; et cependant, bien des

gens lui reprochent d'

ét.re

obscure, confuse eL

inorganique,

ne prenant pas gal'de que si on lui reti r·ait son

e

muet, la

langue frangaise serait alLeinle bien plus profondément que

si on lui enlevait le son

a.

Un auLre vice de l'al'gumentaLion de M. López esL que cet

auteul' donlle but est de pi'ouver ]'origine aryenne du bthua

débute par· admelLre comme établi ce qu'i l den aiL s'appliquer

a

démonlrer, et par exemple réduil a LI'ois les voyelles fonda–

mentales uniquemenL en vel'tu de l'hypothése qu' Il a imaginée.

. Puisque la base de ce raisonnement esL purement hJ•poLhé–

tique, la conclusion l'esL égalemenL, et la question n'a pns fait

un pas.

Ce qu'il y a decerlain, c'est que la langue du Pérou posséde

el'

autres voyell·es que celles prélenelues fondamenlales el qu'i l

en est de meme pou r les langues aryennes. Voila, soit clit en

passant, commenll'on lombe dans les er•reurs les plus gl'aves

quand on négli ge l'étude des so ns élémen lail'es d'une langue

et qu'on cede

a

l'envie de les classer et cl'en r·écluil'e le

nombl'e afin de les iclentifier aux so ns

el'

une autre langue.

Au reste, M. López se conlr·edit lui-meme quancl il dil :

«

Ainsi que le remarque for·L

j ustement M. Tschudi , les

Indiens prononcent tres-souvent. l'i médial ou ini cia l,

it

la

fagon de

J'e.

"

Il

s'agit ici du son moJ•en que nous avons

représenté par r el qui a résonné comme un

é

aux oreilles de

MM. Tschucli el López.