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CONGTI~:s
DI:S AllÉTIICANJSTES .
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U, u ...,.-
U~o,
declans;
Urh o,
colnne;
Koka,
nom
el'
une
plante péruvienne;
Tol'a,
fi'I3J;e;
h oyllor,
étoile;
Ronto,
ceuf.
U, u - Urna,
tete;
Supay,
diable;
Tuta,
nuit;
Ru[!ay,
bruler;
SumaJ,
honite;
Puku,
assiette.
P armi les auteurs qui se sont occupés de langue bi'nua et
qui ont écrit dans un temps ou l'on n'att achait aucune impor–
tance
a
la phonélique par suite de cette idée préconcue qu'il
ne pouvait y avoir dan
aucune langue des sons autres que
ceux de l'alphabet latín, parmi ces autems dis-je, il n'en est
aucun qui ait examiné sérieusement les sons élémentaires de
la langue qu'il prétend ait faire connaitre. Tous se sont bornés
a constater le manque de certaines consonnes dont l'absence
sautait aux yeux, sans comprendre pas plus d'aillem·s qu'on
ne le comprend aujourd'hui, que le bJtma, élant un idiome
complétemen·t différent des langues latines (de la l'absence
de plusieurs des sons usit és ct'ans les langues modernes),
devait pour cette méme raison, comme cela existe en réalité,
posséder beau coup d'autres sons étrangers a l'alphabet latín.
Ainsi, !'un des plus respectables parmi les g rammairiens
qui, au siécle dernier se sont occupés du bJ
'ñ.ua,Tórres
Rubio, s'exprime ainsi : " La langue des Indiens de ce
royaume n'emploie que dix-huit lettres, de sorte que des
yingt-quatre lettres de l'alphabet latín, il y en a six qui
manquent, ce sont : B, D, F, G,
J ,
X . » Mais comme son
orei!Le lui révélait l'inexactitucle de cette allégation, il ajoute
diverses observations curieuses atteslantqu'il a comme nous–
méme constat.é l'existence cl'un plus granel nombre de sons
t¡u'il n'a pas cru clevoir représenter par des lettres et faire
fig urer dans l'alphabet de l'idiome péruvien. C' est ainsi qu'il
dit, au suj et des voyelles :
«
Quant a la prononciation, on
remarque que les voyelles
e,
i,
cl'une part et
o,u,
d
'aut.repart
se ressemblent beaucoup entre ell es, et a Cuzco méme les
Indiens. prennent incl ifféi'emment !'une pour l'autre, comme
pa-r exemple Turay pour Taray,
frere;
Quelca pour Quilca,
écriture.
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