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11

COi'GRBS DES AllhlHICANISTES.

23•

L'

u

nasal de

un.

2'>•

L'cu

clu

mot

.fle.ui

·.

3 12

Ce sonL la LouLes les voyelles frangaises ; et., nous sommes

persuaclé qu' un Frangais saGhant sa langue ne les confondra

point entre elles c¡uand il parle, et, c¡u'au besoin, il sam·ait

relever la mo indre faute o0mmise a cet-égard par un interlo–

ouleui', su1·LouLquancl celui -oi est un étranger. Cependant,

!.elle est la force ele l'habiLuele et des préj ugés établis, que

plus· d'un F1·angais sera élonné de nous entend1·e di re qu e

sa langue comple pour le moins vingt- quat1·e voyelles.

Nous avons dit que l'c muet de

¡ríe, rive

est différent ele

celui de

besoin, venir ;

en effet, si ces deux sons élaient

semblables nous devrions donner a

!'e

muet de

vie

la méme

valelll' qu'a

!'e

ele la premiere s;yllabe de

venir,

et faire

ainsi deux sJ•llabes d'une seule,

vi- e,

ce c¡ui serai t faux,

insupportable et choquerait violemment l'oreille. On ponrrait

€Me tenté de croire que l'e mueLdes mots

¡ríe , rive·

ne sonne

pas, rnais pour prouver que ceLte vo;yelle a réellernent un

son prop1·e, il su ffil de la supprirner clans les mots:

lie, vie,

míe, pie, , vole, foie, noue

-

et aussi t6t l' on enLendra ces

autres mots:

lí't,

vit, mis, pis, vol, foi, nous. L'e

ele

besoin

peut é!I'e initial ou méclial , tanclis qu e celui de

rive

est.

touj ours fi nal.

Les différences que .nous avons établies entre l;i de

pigeon

et l'i de

abíme,

entre

!'u

de

verbu

et l'ú de

mure,

entre

l'ou

de

goutte

eL

l'ou

de

court

ser0nt encare plus sensibles si

l'on oppose les uns aux aulres les mots

oui

et

oui'e,

il

fume

et nous

fumes, goutte

eLil

goute.

Et que l'on ne prétende pas

attribuer ces cl ifférences

a

l'accentuali on de quelques- unes

des vo;yelles entrant dans la formalion de ces mols, pu isque

dans les monosyllabes clonnés précédemnÍen t comme exemples

il

n' ~r

a pas un e seule vo;yelle accentuée.

Ce c¡u i concerne les au lres voyelles nous paralt etre trop

clair pour que nous a;yons

a

démonlrer leur existence; en

Lous cas', aucun raisonnement ne pourra prévaloir contre