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sip,nés par leur ilge, de dix en dix ans, en descendant toujours de l'agq, le plus

élevé jusqu'a la naissance. Des fil s pius fins, entremélés aux gros cordons, indi·

quaient les bommes mariés, J'époque de leur naissance, les vcufs et les veuv es.

C'était par ce mo!en ingénienx que l'empereur était mis au fait tous les ans de

la populat.ion de son royiiume, de .ses tevenus, de l'adrnin istration de lajustice,

du nombre des gem deguerre, des naissances , des déccs, des rnariages, de tout

ce qui forme, en général, la matiere de la statistique la plus exacte.

Ces gardiens de

quipos

étaient chargés en outrc de les tenir sans cesse

a

la connaissance des populations, et de Icor rappeler soit les événements anciens

do royaume, soit les événements récénts,

a

mesure qu'ils s'accomplissaient. Les

amautas,

ou pbilosopbes, et les

aravicus,

ou poetes, se cbargeaient,

a

leur tour,

de répéter les memes faits au peuple, pour en transmettre le souvenir aux en–

fants et aux générations futures.

L'art de filer la laine et d'en faire des babits d'une fin esse remarquable avait

eté

apporté aux Quichuas par Mancco·Ccapac, et Mama-Ocllo, sa femrne. lis ap–

pliquaient

a

leurs tissus les diverses couleurs, surtout le rouge et le jaune, avec

une grande perfection. Les Incas étaient vetos d'étoffe de lai ne, t issée avec un

art parfait par les vierges do temple du soleil. C'était

a

COI

qu'on devai t le métier

a

tisser, qui consistait en deux batons plantés perpendiculai,·ement et auxquels ou

attachait la trame. L'habillement des hommes et des femmes était ext rememcnt

simple : les premiers portaieot une tunique de laine

d'alpaca

qu i dcsceodait

a

mi-jambe, et un

cale~on

qui ne depassait pas le rrenúo. Un bonnet et des san–

dales completaient leur vetement. lis se coupaicnt les chcveux, et ne conser–

vaient qu'uoe touffe sur la tete. Les femmcs, dout les cheveux tombaient sur

les épaules, portaient unecbemise de b ine sur laquelle elles passaient un e robe

saos manche, attacbée par des épingles en or. Elles portaient sur les épaules

une piece d'étoffe carrée dont les bouts étaient fixes par une épingle sur· la

poitrine.

Les arts otiles étaient en grand honneur ; nous savons déja quelle perfection

avaient atteinte l'arrriculture et l'irrigation non·seulement dans les plaincs, mais

encore sur les montagues.

'Les picees d'orfévrerie enlevécs pa1· les Espagnols d u temple du soleil et d u

palais des

f

neas, la statue du soleil en or

mas~if,

les vases de terre cuite, prou–

vent que les Quichuas eultivaient les arts avec quelque succes.

Le temple dn soleil, le palais des rois, la forteresse de Cuzco et d'autres mo–

numents publics, tous d'un<:: grandeur colossale, ornés de statues et de bas–

reliefs, sont des téruoignages, encore existan ts, de leu r arcbitecture.

lis connaissaient peu l'astronornie, mais ils célébraient avec une pompe inoule

la féte do soleil , au solstice de décembre, commencement de l'année marqué

par les

quipos.

lis attacbaient en ootre des idées étranges

a

la !une, a Vénus,

a

la

voie lactée, et s'imaginaien t que la ,terre reposait sur les eaux.

lis n'avaient en médecine que des notions imparfaitcs. Le eharlatnn isme et la