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étaient déja venus aux mains , et Hatahual pa fait prisonnier dans un premier
eombat n'avait dí\ son salut qu'a son adresse
a
s'écha pper de sa prison; mais la
victoire fut moins
J'avor~~le
a
Huasear dans une deux iemc balaille, plus san–
glantc que la p•·emie•·e. Il fu t surp•·is, lo•·squ'il se cmyai t en sÍ!reté, par un corps
d'arméesous le commandement d'un des géné1·aux d'Batahualpa, qui s'ernpressa
de le conduire a son maitre, lorsque celui-ci était lui-memc prisonnier' des
Espagnols.
Cependañt Hatahualpa songeait
a
recouvrer sa liberté, et , comme il s'était
apergu que les E uropéens ne cherchaieut qu'a s'en ricbir, il promit
a
Pizarra
de remplir la cbambre oü il était de vases et de pillees d'or jusqu'a la hauteur
de sa main levée au·dessus de sa tete, et il envoya des ord•·es en conséquence
dans tout le royauine. Les Espaenols ne se montrant pas satisf• its de cette
masse d'or qui arrivait déja, Hatahualpa promit aPizarro de lui donner tout l'or
et les trésors de Cuzco, qui étaien t bien plus considérables. Deux Espa¡;nols fu–
rent envoyés dans cette capi tale avcc un sauf-conduit pour vérifier l'existence
de ces trésors. lis rcncontrérent en chemin le roí Buascar, que l'on amenait pri–
sonnier, et qui fit aux Espaenols des offres '?ien plus considérables que celles de
son 'frere, s' ils voulaient le replacer sur le tróne. Hatabualpa, instruit de cetle
nouvelle, se crut perdu si P izarra acceptail l'offre de Huascar,
ct
il ordonna
a
ses
part.isa~•s
de mettrea mort son frere, ce qui ne fut exécu té que trop fidelement .
E n attendant l'orarrive de toute part; les promesses d'Hatahualpa sont rem–
plies , mais il n'est pas libre. Au momen t du partage, AlmaBro.a•·rive de Panama
a la tete d'un détacbement. Cette opération es t précédée d'une messe réléhréCl
par l'éver¡ ue Valverde. L• cinquiemo partie de ces richesses, adjliBée au roí
d'EspaBne, .se c<'mposa it de
30,000
mares d'arBent, et
120
millions de mara–
védis en or;
100 ,000
pesos
(500 .000
fr .) furent distribués aux soldats d'¡\lma–
grÓ;
1,528,500
pesos restérent á P izarra et a ses compagnons. A l'Clxception de
'}nelques picces d'un travail exquis, qui furent conservées pour la cour , toute
la vaissell" et les picces cl'or furent rondaes.
Hatahualpa était d evenu un embanas pour Pizarra, qui, au lieu de lui rendre
la liberté, aima mieux le fa ire assassiner.
Les prétextes ne luí manquerent pas : un tribunal fut composé de lui-meme,
d'Al maBro et dCl deux autres compliccs. Parmi les chefs d'accusation
o
1
pposés a
!'Inca , les plus remarquablcs sont d'avoir adoré le soleil, c'est· a-dire d'a voir
suivi le culte de ses péres ; d'avoir eu des concuhines, ce qui était permis par la
loi, et-d'avoir détourn'é les trésors de I' Etat cJui appartcnaient aux Espagnols
par droit de conqcete. Oo peut juger par ces mot ils entre les rnains de quels
hommes le malheureux roi était tombé, a quels maitres son pays allait avoir af–
fa ire. Ce d crnier l11ca , le plus malbeureux de tous, fut décapité clans sa prison.
Depuis cell c époque le Pórou fut lougtemps le théatre de e uen es sanglantcs
que se firent longtemps les c\lefs des conquérants excités par leur mutuelle
jalousie, ct par lcur communc
addilé
de pouvoir ct de
ricbesse~.
Ces massacres
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