Table of Contents Table of Contents
Previous Page  21 / 52 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 21 / 52 Next Page
Page Background

- 449-

superstition étaient le plus souvent leurs guicles dans le traitement des maladies.

L'organisation des

Quichuas

nous paralt avoir réalisé le systcme de certains

socialistes modernes; malheureuscment

il

manque

a

ceux-ci une population

vierge, docile comme

le

peuple des Incas.

Cet état social, l'obéissance absotue des lndiens

a

leurs monarques permiren t

aux Espa¡¡nols de se subsLituer facilement aux rois du pays et d'en devenit· les

maitres. Ce passage si prompt cl'nn grand empire sous la domínatíon étrangere,

par un coup de main de quelques avcnturiers, mérite d'etre rappelé au souvenír

meme 9e ceux qui en connaissent déjá l'histoire.

Troís hommes, également dominés par une insatia.ble av íd íté des ríehesses,

s'associer,cnt pour faíre la conquete de l'A méríque méridíonale. De ces trois

Espagnols babitant la ville de Panama, deux étaient soldats:

Franqois Pizarro

et

Diego

d'Almagro;

le troisiémc. était ecclésiastique et maitre d'école. C'est

par cette association, dont les pi'Ofits de,·aient etre é¡¡alement pa,rta¡¡és, que le

plus redoutablc empirc du Nouveao-Monde l'ut renversé. Ce pacte fut consacré

par un acte religieux. L'un des trois contractants célébra la m¿sse, et ils se par–

ta¡¡érent l'liostie en trois poor consacrer leut· é¡¡ale pa•·t

a

l'assocíation." Ainsí,

dit Robertson, un contrat c¡uí avaít pour objet le pilla¡¡e et le meurtre fut ratí–

fié au nom du Dieu de paix." L'ecclésiastiqne fit les frais de l'armemen t; Fran–

~ois

Pizarro se cbargea de l'entreprise; Almagro resta a Panama, pret

a

le secou–

rír avec quelques renforts, Pizarro était accompa¡¡né de cent quatorze bommes

seulement. Apres trois ans de recherches inutiles, íl fut rejoínt par soíxante-dix

hommes que lui amenaít Almagro; mais bientót il se vit réduit

a

poursuívre

son expédition avec dóuze bommcs, les sculs qui lui fusscnt restés fi déles.

Une partie de son monde avait péri , une autrc étalt rentrée

it

Panama . Cepen–

dant

il

ne se découra¡¡ea pas, et, marchant droit a sa découvcrte, il arriva en–

fin su•· la cóte du Pérou ct aborda dans la ville de Tombes, ou íl fut ébloui par

, la quantité 'd'or et d'ar¡¡ent qui frappérent ses yeux .

Ne pouvant pas s'aventurer daos l'intérieur avec une sí faibi e escorte, il par–

tit pour l'Espagne, d'ou il ramcua avec peine

:i

Panama un secon·s de' cent

vin¡¡t·cinq bommes et rapporta le tit're de ¡¡ouverneut• de tous les pays qu'il

allait soumettre

iL

1'Espa¡¡nc.

Ce fu ten 1533 que Pizarro s'emharqua de nouveau pour le Pérou, a la tete d'une

expédítíon composée de centquatre·vin¡¡ts soldats, dont tren te·sixcallalícrs.

Almagro se tenait tonjours

a

Panama, pret

it

aller le secourit· au besoín . Le

résultat de la premiére visite que Pizarro lit dans la provincc de

Coaque

fut

une ran9on de 30,000 piéces d

1

or, qu'il envoya

a

ses ass9ci•'s. Poursuivant son

expédition, il a!la jeter l'ancre au lieu appelé aujourd'hui

Parlo-Viejo,

ou il

fut rejoint par un renfort de fantassins ct de cahliers. De la il al la s'emparer de

l'ile de Puna, située vis-a-vis du port et de la ville de Tombes, dont il s'em–

para é¡¡alement aprés une vive résistance. Lorsqu'i l

s'avan~a

dans l'íntériem·

Qu pays pour se porter sur la vi!le de Caxamarca (Cassac-Malca), ou il arriva