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superstition étaient le plus souvent leurs guicles dans le traitement des maladies.
L'organisation des
Quichuas
nous paralt avoir réalisé le systcme de certains
socialistes modernes; malheureuscment
il
manque
a
ceux-ci une population
vierge, docile comme
le
peuple des Incas.
Cet état social, l'obéissance absotue des lndiens
a
leurs monarques permiren t
aux Espa¡¡nols de se subsLituer facilement aux rois du pays et d'en devenit· les
maitres. Ce passage si prompt cl'nn grand empire sous la domínatíon étrangere,
par un coup de main de quelques avcnturiers, mérite d'etre rappelé au souvenír
meme 9e ceux qui en connaissent déjá l'histoire.
Troís hommes, également dominés par une insatia.ble av íd íté des ríehesses,
s'associer,cnt pour faíre la conquete de l'A méríque méridíonale. De ces trois
Espagnols babitant la ville de Panama, deux étaient soldats:
Franqois Pizarro
et
Diego
d'Almagro;
le troisiémc. était ecclésiastique et maitre d'école. C'est
par cette association, dont les pi'Ofits de,·aient etre é¡¡alement pa,rta¡¡és, que le
plus redoutablc empirc du Nouveao-Monde l'ut renversé. Ce pacte fut consacré
par un acte religieux. L'un des trois contractants célébra la m¿sse, et ils se par–
ta¡¡érent l'liostie en trois poor consacrer leut· é¡¡ale pa•·t
a
l'assocíation." Ainsí,
dit Robertson, un contrat c¡uí avaít pour objet le pilla¡¡e et le meurtre fut ratí–
fié au nom du Dieu de paix." L'ecclésiastiqne fit les frais de l'armemen t; Fran–
~ois
Pizarro se cbargea de l'entreprise; Almagro resta a Panama, pret
a
le secou–
rír avec quelques renforts, Pizarro était accompa¡¡né de cent quatorze bommes
seulement. Apres trois ans de recherches inutiles, íl fut rejoínt par soíxante-dix
hommes que lui amenaít Almagro; mais bientót il se vit réduit
a
poursuívre
son expédition avec dóuze bommcs, les sculs qui lui fusscnt restés fi déles.
Une partie de son monde avait péri , une autrc étalt rentrée
it
Panama . Cepen–
dant
il
ne se découra¡¡ea pas, et, marchant droit a sa découvcrte, il arriva en–
fin su•· la cóte du Pérou ct aborda dans la ville de Tombes, ou íl fut ébloui par
, la quantité 'd'or et d'ar¡¡ent qui frappérent ses yeux .
Ne pouvant pas s'aventurer daos l'intérieur avec une sí faibi e escorte, il par–
tit pour l'Espagne, d'ou il ramcua avec peine
:i
Panama un secon·s de' cent
vin¡¡t·cinq bommes et rapporta le tit're de ¡¡ouverneut• de tous les pays qu'il
allait soumettre
iL
1'Espa¡¡nc.
Ce fu ten 1533 que Pizarro s'emharqua de nouveau pour le Pérou, a la tete d'une
expédítíon composée de centquatre·vin¡¡ts soldats, dont tren te·sixcallalícrs.
Almagro se tenait tonjours
a
Panama, pret
it
aller le secourit· au besoín . Le
résultat de la premiére visite que Pizarro lit dans la provincc de
Coaque
fut
une ran9on de 30,000 piéces d
1
or, qu'il envoya
a
ses ass9ci•'s. Poursuivant son
expédition, il a!la jeter l'ancre au lieu appelé aujourd'hui
Parlo-Viejo,
ou il
fut rejoint par un renfort de fantassins ct de cahliers. De la il al la s'emparer de
l'ile de Puna, située vis-a-vis du port et de la ville de Tombes, dont il s'em–
para é¡¡alement aprés une vive résistance. Lorsqu'i l
s'avan~a
dans l'íntériem·
Qu pays pour se porter sur la vi!le de Caxamarca (Cassac-Malca), ou il arriva