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hilier con venabl e poonu qu'il fuL soumis ·a la surveillancc des officiers puhlics.

Tous

l~s.

mr nnges devaient en conséquencc laisser la porte de leur maison

OH–

verte lorsqu'ils dinaierít, et se tenir prets

a

reecvoir la visite

el

u Ghef qol avait

le ·droit d e s'assurer si leurs habitarion s é(aient propres ct bien mcublécs.

11 louait le pere de famille s'il en éta it satisfait; ill e foucttait s'ille trouvait

pnresseux. Une loi toutc fraternelle voulait qu'on s'entr'aidat dans les travaux

sans aucune rétribution. D'apres la mém• loi les voyageurs et les étrangers

éraient traités aux frais de l'E tat.

U ne loi agraire divisait les tc•·res en N·ois lots : le premier , destiné au soleil,

potu· le prodoit en etre employé

a

batir des temples et

a

payer l'entretien du

eo lte; le deuxieme, abandonné

a

!'Inca, pour les besoins du r!lyaume; et le

troisicme, qui était le plus considérable, destiné au peuple, mais en commun,

les terres devant etre distriboées tous les ans selon le rang, le nombre et les

hesoius de cbacun . Lorsque venait le jour de cette distr ibutio_n , le peuple était

convoqué par ses chefs, ct, l'opération tcrmi née, cbacun allait t.·availler

a

!a

tcrre qui Ju_i était échue en partage. Les Quicl\uas nvaieut l'babitude des'ani–

mer au travaii· par la musiqne et par des cbants cadcncés. Il régnait chez ce

penple un ardent esprit na tional, une étroite un ion de famill e, deuK qualités

qui manquaient absolumcnt aux autres nations de 1'Amérique. Mais tout le

monde n'était pas sujeta cette égalité, qtíi n'existait que pour le peuple. ll

y

avait d'abord une classe qui se

dis.ti

~gua¡¡

du peuvle par l'babillement dont

elle était

revet.ue

et par les maisons qu'elle habitait. Cctte classe vivai t dans uue

espece de servitude; elle était condamnée

a

d~s

travauK pénibles, tels que le

transport des fardcaux, etc. Ces

bo:~mcs

s'appe!aient

Y anaconas .

Une

au¡~e

classe, p lacée au- dessus du peuple, et appelée pa•· les Espagnoh

Orejones,

a

cause du privil ége gu'elle avaít de s'allonger les oreillcs, occupait tous les em–

p·lois. Le travail étant ainsi dis:ribué, la production devait etre abondante.

Ajoutons que les terrcs étaien t admirablemen t arrosées par des canaux disposés

avec un art infini, et que cette irri¡¡ation s'accomplissait avec une grande exac–

tit.ude; qu'elle était survei!lée avec une strictc •·igueUI'; ct pourtant ces popula–

tions n'avaient pour iustruments de culture qu'une beche faite d'un bois dur.

Le labourage, sí nous pouvons ici employcr ce mot, était en grand l.íonneur

cl•ez ell es, aupres des femmes_!!omme anpres des bommes, !'In ca lui-mémc; don–

nant l'cxemple dans ses jard ius. Si pa•· malheur une disette survenaít dans le

pays, les greniers do Soleil et ceux de !'Inca, dans lesquels on conservait des

grains en ahondance, su\venaient aux besoins des populations.

Des villes, de nomb•·eux villagps avaient réuni les populations, dont le bien–

etre augmcntait tous les joucs. i\'la;s ce quí co ntribua surtout

it

répandre parmi

elles la civilisation, ce fnt cctte organisation toute militaire que les mo'narques

avaient adoptéc pour tenir sous le joug

le ~rs

snjcts, qu'ils ¡;ouvernaient

a

Icur gré.

Les lncasavaicnttrouvé un moyen rle communication, un véritableétablisse-