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're¡¡arde comme la mere de Mancco-Ccapac, qqi se maria avcc elle
a
l'a¡¡e
u
e
quatorze hns' tandis
qu~
les autrcs hi;toriens
~·accorcl('nt
en ¡¡éne,.al
a
pcnscr
que la ,femme du premier Inca fut Mama Ocl lo, sa sreur, pont il abusa . Nous
n' insisterons pas davanta¡¡e sur la qucslion de; pe.rson ues : tous les hi>toricns
de la monarchie
.d~s
Incas conviennent que le p•·emicr roí
fit
une loi ordonna1)t
a
ses descendants d'épouser leur sreur ainée, afin de conscrvc;· leur race exemple
de tout contact avec lesmortcls, et de ¡¡arder pur le san¡¡ du soleil , leur pére, qui
coulait dans leurs veines. Cependant tous ces princcs nc se fircnt pas lautc de
choisir parmi les cnfants des
bommc~de
nomhrcuscs concubincs, qui mélan¡¡e–
rent sin¡¡ulieremcnt leur descendancc.
Si l'on s'en rapporte
a
la tres-courte notice dont le peintre a fait suivre son
tablean, et qui ne fait que reproduire les tradiiions de son' pays, le Pc•·ou aurait
produit, avant la domination des Incas, quatre capitain es d'un e grande renom–
mée;
\1
donne les noms de trois seulcme1\t; ce sont :
Huari- Virachoca-Runa,
marié
a
Mama Huarmi; Huari-Euna ,
marié
a
Manta P uccullo ,
et
Purun-·
Runa,
marié
a
Mama Sisac.
Il ajoute que l'on compte dans le pays, depuis le
déln¡¡e jusqu'a l'étahlissement des Incas, cent quatre rois, si l'on en croit les
anhales ou quipos conservés
a
la cour des Incas.
Ce qui parait certain, e'est qu'avant cettc organisation, due aux Incas,, les
populations. du Pérou, de la ,Solivie actuelle et' des contrées voisines, étaiént
gouvernées par des chefs de leur choix, appelés
Caracas.
·
11 n'est pas douteux non plus qu'une civilisation avancée a existé
a
une
époque plus ou moins reeulée dans plusieurs parties de la contrée: des moñu–
ments d'une construction colossale, antérieurs aux Incas, en fournisserit des
témói¡¡nages qu'on ne saurait révoquer en douie.
ñ,:
Citons, entre autres monuments, aupres du lac Titicaca, le tumulus de Tia–
hnanacco, qui n'a pas moins de ccnt pieds de haut, des temples de cent et de
deux'cents metres de long, bien
orient~s
a
l'est, et dont l'architecture méritc
de.fixer l'attention des
sava~ts
et des archéologues.
Le~
scul ptures de ces tem–
pies, représentant des allé¡¡ories du soleil et du candor, son messager ot·dinaire,
affectent, quoique grossiere¡, des formes d'une ré¡¡ularité parfaite, tandis que les
dern'iers monuments, parmi lesquels on cite le palais des In•:as
a
Cuzcu, la for–
teresse ct:-le fameux temple do soleil
(1),
qui occupent un espace de plus d'une
demi-lieue, se présentent sous un aspect colossal ,"il est vrai, mais sont tres-peu
élevés (2), et d'un caractere qui s'éloi¡¡ne heaucoup de celui des premiers monu–
ments construits avant les Incas.
La dynastie des Incas remonte% une origine fabuleuse, comme celle de tous
les hommes de ¡¡énie qui ont eu pour mission de civiliser des peuples i¡¡norants,
(1) Un couvent a
été
b:lti
sur les ruines du temple, Des Dominic(lins habitent'les cellules des
vierges, et l'aulel du Cbrist s'éll!ve sur
cd ui
du solei!.
(2)
11
parait que
les
l11cas
ne conuaissaicnl pas la
po111ie.
Le\lrSmonumcnls s'élCvcnt de donzc
a
qualorzc
picds seulement.