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les anciens Péruviens pom· expt•imer toute exécution sanglante oit la victime était
jetée par terre et son
s~ng
versé et recueilli pour apaiser la soif de vengeance des
vainquem·s. U est probable que cette meme locution s'appliquait aussi aux sacrifices
d'animaux qui avaient lien en l'honneur du Dieu-Soleil. Le verbe
immole1•
rend done
bien l'idée qu'elle exprime. L'expression adverbiale
sans pitié
est renfermée en que·
chua dans la désinence
pum
du verbe
nhyay.
1377.
Imatan han rikurhanlu?
Etto-tdonc,qu'est-ceque tuasvu?
1
Raconte ce qui s'est passé!
1389.
Yarhaypa hir1 'lmhfmta;
La.
(lem·e tie1·ce ele la {mnine,
Les angoisses de la famine;
1404. Paywan kuska ma'hakuspa,
En s'enim·ant avec lui,
Et s'enivre avec <Eil-de-Pierre.
Le pronom
pay,
ltti,
désigne tres-clairement <Eil-de-Pierrc.
1423.
Hinan, Inka, pusamunku
C'est ainsi,
ó
roi, qu'on t-'amene...
1
C'est ainsi, grand roi, qne nous
t'amenons.
1426.
lLapallantan at1munku.
Carona aba.ttu tous.
Sans que personne ait écllappé.
1430. Wahakaspa llalupa'ha.
En pleurantpleines de doulew·.
1
En pleurant
a
cllaudes !armes.
1433.
Waranha kutm muham, - H34. bapaj Inka, 'hak1ykita.
lvlille {ots; je baise
1
Puissant roi, j'embrasse mille
Puissant ?''Oi, tes JJieds.
fois tes genoux.
1445.
Ri.umtaJmi paypaJ haha.
Et la pie?•t•e
~
été pour eztX une
1
~t
c'est la pierre qui les a
rocl!e :
anéantis : .
<Eil-de-Pierre fait ici sut· son uom un jeu de mots iukaduisible. U a dit que la
ptel'l'e
(lui-méme d'apres son nom) a agi contre les ennemis conune t¡ne roche, c'est-a·
di1·c comme une
pie1·re
puissante, capable de tont écraser.