- 193
Nada de todo esto dió sospechas a
ÜLLANTAY, tan era lo confianza que tenia
en su oculto enemigo. Al fin el dia de las
bodas le hizo presente al rey que era pre–
ciso tomar todas las precauciones debidas
para evitar cualquiera sorpresa de un ene–
migo astuto como el Inca del Ccoscco, y
que aunque no babia un motivo positivo
de recelo, con todo, le parecia conveniente
que en los dias de la solemnidad se conser–
vase la mitad de la fuerza militar sobre las
armas cubriendo puestos y que la otra dis–
frutase de las diversiones y placeres, lle–
vando entre sí esta alternativa; y que por su
parte vigilaria con esmero en la seguridad
y buen órden de la plaza, con cuya satisfac–
cion pedria S. M. descuidarse y entregarse
á
la complacencia.
Todo lo dió ÜLLANTAY por muy bien
acordado, y cuando creia hallarse disfru–
tando de los placeres más halagüeños del
festin recibe la noticia de la aproximacion
del ejrécito del Inca por la parte de Lares y
que se desplegaban sobre el pueblo los
batallones enemigos con el mayor órden.
Todo se convirtió en confusion y alarido.
Ocurre ÜLLANTAY en su conflicto a Rmn–
ñAHUI que verdaderamente era un Argos
en atender y sostener todos las puntos del
ataque. La vista de su actividad y rápidas
providencias aumentaban por instantes
el
agradeciemento de aquel infeliz.
Se sostenia la plaza con el mayor vigor
y
el
ejército del Ccoscco casi pcrdia la es–
peranza de tomarla. El Inca recorre en
persona su línea, les habla
á
los Sinchis con
energía recordándoles su acredidado honor
y
fama.
Rien de tout cela ne donna de
soup~ons
ú
ÜLLANTAI, tant était grande la confiance
qu'il avait en son ennemi secret. Enfin le
jour des noces, celui-ci fit observer au roi
qu'il était
a
propos de prendre toutes les
précautions nécessaires pour éviter toute
surprise de la part d'un ennemi aussi rusé
que !'Inca du Cuzco, et que, bien qu'il n'y
eút aucun motif de craindre quelque chose,
il lui paraissait pourtant convenable que
pendant les fétes, la moitié des troupes de–
meurat sous les armes, pour garder les
postes militaires, tandis que l'autre moitié
se livrerait aux divertissements et aux plai–
sirs, et qu'elles alternassent entre elles; que
pour lui, il veillerait avec soin
a
la súreté
ct au bon ordre de la place; et qu'avec
cette assurance Sa Majesté pourrait se dé–
charger de ce soin et se livrer au plaisir.
ÜLLANTAI convint que tout cela était
bien combiné, et quand il croyait jouir des
plaisirs les plus attrayants du festin, il
re~ut
la nouvelle que l'armée de !'Inca s'appro–
chait du cóté de Lares, et que les bataillons
ennemis se déployaient sur la ville dans le
plus grand ordre. Tout alors se changea en
confusion et en cris d'alarme. ÜLLANTAi,
dans sa situation critique, accourut vers
CE!L-DE-PIERRE qui était réellement un
Argus pour surveiller et soutcnir tous les
points de l'attaque. La vue de son activité
ct de ses rapides dispositions augmentait
á
chaque instan! la reconnaissance de ce
malheureux.
La place se défendait avec
la
plus grande
vigueur ct l'armée du Cuzco avait presque
perdu
l'espé~ance
de la prendre. L'Inca
parcourt ses lignes en pcrsonne, parle avec
énergie aux Sinchis, en leur rappelant
lcur gloire et leur renommée si bien éta–
blie.
13