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bien segura y que en ella se le asistiese con
toda precaucion. Continuó en este estado
por algun tiempo, haciendo frecuentes de–
mostraciones de agradecimiento a la cari–
dad que debia.
Pidió al rei al cabo de algunos dias le
permitiese tomar algunas horas de sol por
la
falta que hacia a su destrozada natura–
leza. Se le concedió con centinela de vista,
y al disfrutar esta franqueza se mostraba
tan celoso en el cumplimento de las órde–
nes del rei, que las más veces apuraba al
carcelero á que lo volviese á la prision por
que suponía cumplido el justo tiempo del
permiso. Estas y semejantes pruebas que
procuraba dar de exactitud y obediencia le
fueron adquiriendo la confianza general.
Luego que- se vió con este paso adelan–
tado, mandó decir al reí, que deseaba darle
una ligera prueba de gratitud y reconoci–
miento á sus muchos beneficios; que ense–
ñaría a diez muchachos el manejo de armas
segun lo nueva t<ictica que había inventado
en el servicio del Inca del Ccosco, y que
si merecía la aprobacion de S. M. seria
para él de un placer indecible.
ÜLLANTAY,
a quien le pareció no encon–
trar consecuencia alguna en este ridículo
y pueril acto, se lo concedió. Al cabo de
breves días de una contraída enseñanza,
pidió al reí, que se dignase verlos manio–
brar, y encontrando este en ellos una des–
treza wntajosísima se propuso desde luego
mandar hacer general entre sus tropas
aquella nue,·a táctica. Llamó á
Ru~!lñAHUI,
le manifestó su complacencia
y
le ordenó
que disciplinase en iguales términos una
compañía de soldados.
!'y soigner avec les plus grandes précau–
tions. Il demeura pendan! quelque temps
dans cette situation, faisant de fréquentes
démonstrations de reconnaissance pour la
charité dont il était l'objet.
Il demanda au roí au bout de quelques
jours qu'il luí fut permis d'aller quelques
heures prendre l'air au soleil, ce dont il
avait un extreme besoin pour rétablir ses
forces anéanties. On luí accorda cette gráce
avec une sentinelle pour le garder
a
vue,
et en profitant de cette permission, il se
montraít si zélé
ú
accomplir les ordres du
roí, que le plus souvent il pressait le ge6-
lier de le reconduire
a
la
prison, paree qu'il
supposait que le temps accordé était écoulé.
Ces preuves d'exactitude et d'obéissance,
et d'autres semblables qu'il donna, luí ac–
quirent
la
confiance générale.
Quand il se vit arrivé
a
ce point, il
lit dire au roi qu'il désirait luí donner une
légere preuve de gratitude et de recon–
naissance pour ses nombreux bienfaits ;
qu'il enseignerait
a
dix jeunes
gar~ons
l'exercice des armes d'aprcs la nouvelle tac–
tique qu'il avait invcntée au sen•ice de
!'Inca du Cuzco; et que si cela méritait
l'approbation de Sa Majesté, ce serait pour
luí un plaisir indicible.
ÜLLANTAY,
qui ne voyait aucun incon–
vénient
a
cet acte puéril et ridicule, y con–
sentit ,·olontiers. Au bout de que!ques
jours d'un enseignement assidu, il demanda
au roi qu'il daignit \'enir voir manccuvrer
ses élcws, et celui-ci trouvant chez eux une
men·eilleuse adresse, résolut en consé–
quence de généraliser cette tactique dans
ses troupes. Il appcla
CErL-DE-PIERRE,
lui·
manifesta sa satisfaction, et luí ordonna de
discipliner de la m0me maniere une com–
pagnie de soldats.