Table of Contents Table of Contents
Previous Page  372 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 372 / 464 Next Page
Page Background

- 188-

consideracion á la corte, y luego ·se trató

de la sentencia.

El Inca, oido su consejo, resolvió que

fuese degradado de sus honores y riguro–

samente azotado en plaza pública por haber

· violado la sagrada clausura de las vírgenes,

aun cuando no hubiese incurrido riguro–

samente en la ley del Inca RoccA.

Se practicó

la

sentencia con asombro

de la corte, y quedó

Ru~uñAHUI

en el

estado deplorable que se habia propuesto

y deseaba (A).

Muy luego procuró este general aparen–

tar fugar, y se dirigió á Tampu sin más com–

pañía que la de un indiecillo de su con–

fianza y servicio, que llevaba como de

lazarillo en su estado deplorable.

Llegó asido de él al sitio y garita del

primer centinela de la fortaleza, y

le

dijo

que avisase al rei que estaba á sus puertas

(A)

Diez

y

nueve meses haci:t que Daría tenia

sitiada A Babilonia, que se babia rebelado :

cst:~.ba

ya

para ::tb:mdonar su empresa, cuando se dejó ver

:mt~:

¿.¡

Zópiro sin narices, sin orejas ; mutiladas

y

cubicrt<'S de

heridas todas las partes de su cuerpo. n Y que m:mo

b;irbara te h:1. puesto en t:tl cstado

? ''

Exclamó

d

n:y

corriendo lücia Cl.-" Yo mismo, n respondió Zopiro.

" Voi a llabiloni;l, donde se sabe bien mi nombre,

y

d

puesto que ocupo en vuestra corte.

Os acusare

de

lubl!r castigado con

la

crueldad más indigna

el

conscjo

que os dí de retiraros. Se me con:iará un cuerpo de

tropas; cxpondreis algunas de bs vuestras,

y

me faci–

litan::is sucesos que me ganadn más

y

m;Ís la con–

lianza dd enemigo : llegaré a

haccrm~:

dueño de las

puertas, y Babilonia sed. vu..:str."l. '' Daría quedó pcnc–

tr.ldo de ciolor

y

de admiracion. El proyecto de Zópiro

se logró. Su amigo le colmó de c:1ricias

y

bendi..:ios;

pero Jeda muchas veces : '' Hubiera dado cien Babi–

lonias por excus:lr

:i

Zopiro un tratamiento

t;m

1:>:\r–

b;uo. u

(Viaje dd jóven Anacil.rsis

j

la Grecia.)

la considération de la Cour, et incontinent

on s'occupa de la sentence.

L'Inca, apres avoir entendu son conseil,

résolut qu'CErL-DE-PIERRE fíit dégradé de

tous ses honneurs, et rigoureusement fla–

gellé sur la place publique pour avoir violé

la clóture sacrée des Vierges, encare bien

meme qu'a la rigueur, il n'eút pas contre–

venu á la loi de !'Inca RoccA.

La sentcnce

re~ut

son exécution au

grand étonnement de la Cour, et mit CErL–

DE-PIERRE dans l'état deplorable qu'il

s'était propasé et qu'il désirait (a).

Pcu de temps apres, ce général fcignit de

s'enfuir, et se dirigea vers Tampu, sans au–

tre compagnon qu'un petit Indien quipos–

sédait sa confiance et etait

it

son sen•ice, lui

servant d'appui dans son état deplorable.

Conduit par lui, il arriva

a

l'endroit

était la guérite de la prcmicre sentindle du

fort, ct lui dit d'aviser le roi qu'il y avait

(a) 11 y :l\'ait dix-ncuf mois que DMius tennit

a~i~gCe Babylone, qui s'Ctait rCvoltée : il ét:lit sur le

point d'ab:mdonner son entreprise, quand :lpp:uut tout

;l

coup dcvam lui Zopire,

k

nez et les oreilks cou–

pés et tout le corps mutilé et couvert de blcssun:s.

u

Qudle est done la main barbare qui t'a mis

d.ms

llll

td

Ctnt? ns'écriale roi en courant vcrslui.-1•Moi-mCme,>>

répondit Zopire. '' Je vais;\ Dabylone, oü mon nom est

bi~:n

connu, ainsi que k poste élcvé que j'occupe

á

votre

Cour.Je

\'OUS:lCCUSCr:\Í

de m'avoircb3.tié avcc la rlus inJigm:CrUllUté

ú

c.lUse du conseil que je vous

;\i

donné de vous rc–

tircr.

On

me confiera un corps de troupes; vous ex–

roscrez qudques-uns des \'Ótres,

ct

vous nh:: pem1cttrcz

d~:

remponer des avantagcs qui me gagncront de

rl~s

en plus

la

confiance dt: l'cnncmi. J'arrivcrai :i me ren–

drc maitrc des pones, et Babylone ser:\

ú

vous. "

Darius dcmeur:1 pénétrC de doulcur ct d'admiration.

Le.

projet

d~

Zopirc rCussit.

Son

:\mi le combb

d~:

C:\rcssc.:.

ct de bicnfaits; mais il rl:péta

bi~:n

des fois :

u

J'a.u–

rais

donu~

cent Babyloncs rour Crargncr

ú

Zopir~:

un

traitemcnt si barbare.

»

(\.oyage du jcunc Anarch;usis en GrCcc.)