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Fijóse al fin el dia de darla, y puesto el
Inca con su consejo en pública corte, se
mandó traer al reo para oirle si le quedaba
algo que decir; fué este un acto demasiado
imponente, al ver a un general como Ru–
~nñAHUI
rodeado de tropas, enllucado,
y
tratado-como el mas atroz delincuente.
Se
le
relacionó el proceso
y
se le hizo
ver que habia quebrantado la ley sagrada
que sancionó el Inca RoccA y que por con–
siguiente merecia la muerte; que si le que–
daba algo que exponer lo hiciese en aquel
mismo acto. RmnñAHUI, dirigiendo
la
palabra al rei, le dijo : « Sei\or, ántes de
ahora aunque en audiencia privada he des–
cargado el crimen que se me imputa. Tu
abuelo el gran Inca
Roce.~,
sancionó una
ley santa y muy justa. Yo no la he que–
brantado.
«El espíritu y mente de su tenor es el de
enterrar viva ü la AcLL•\ que delinquiese
contra su virginidad, y el de borr;lr hasu
de la memoria de los ,·ivientes al cómplice
de semejante delito con cuanto
le
perte–
nezca. Léase la ley y se ved que
es
así :
sobre cuyo supuesto, dígase cual es la
i\CLLA mi cómplice, para qué sea enterrada
viva y para que en su l'irtud se cumpla en
mi esa muerte atroz que me corresponde
por haberla violado?
« Yo he hollado es verdad un suelo sa–
grado; mJs en ello no he l!e,·ado müs mira
que la de adquirir una memoria inmortal en
nuestros anales, que rdatar;\n perpetua–
mente mi nombre, pero didn al mismo
tiempo la moderacion de mi hecho. Este no
ha pasado de la esfera de un acto material,
ó el mismo que se verifica por una a\·e
ü
otro animal que pise aquel terreno. Mas
arriver
a
la sentence.
Le jour de celle-ci fut enfin fixé et !'Inca
étant a\·ec son conseil dans une cour pu–
blique, on ordonna d'amencr le coupable
pour entendre ce qui lui restait
á
dire. Ce
fut un spectacle des plus imposants que de
\'OÍr un gén<!ral comme CErL-DE-PIERRE en–
touré de troupes, lit' et traité comme le
plus atroce crimine!.
On lui rendit compte de la procédure et
on lui lit voir qu'il avait violé la loi sacrée
établic par !'Inca RoccA, et que par consé–
quent il méritait la mort, et on lui dit que
s'il avait qudque chose ,¡ ajouter, il cút ,¡le
faire sur-le-champ. <ErL-DE-PIERRE adres–
san! la parolc au Roi, lui dit : "Seigneur,
avant aujourd'lmi, lors de mon audience
particulicrc, je me suis déchargé du crime
que l'on m'impute. Ton aieul, le grand Inca
RoccA, a institué une loi sainte et
tr~s-juste.
Cette loi, je ne l'ai pas violée.
" L'esprit et le sens de son textc est que
l'on doit cntcrrcr ,·ive
la
VrERGE
n'ÉLITE
qui manque
ú
sa virginité ct cffacer m0me
de la mémoire des vivants
le
complice d\m
te! crime avec tout ce qui lui appartient.
Qu'on lise la loi, et on ,·erra qu'il en est
ainsi. Cela étant, qu'on dise done qu'dlc
\'rERGE
n'ÉuTE
a été ma complice, afin
qu'elle soit enterrée vivantc etque je subisse
la mort atroce qui m'est résen·ée pour
l'avoir violéc.
((
J'ai,
il
cst yrai, profané un licu
s~cré,
mais en cela, je n',¡j pas cu d'autre but que
de rendrc mon souvenir immortcl dans nos
annalcs qui parieron! étcrnellement de mon
nom, tnais qui en tnCtne
t~:mps
diront avcc
qudlc prudence j'ai agi. Cela n'a pas
M-
/ passé la
sph~rc
d'un actc matéricl commc
\• cclui d'un oiseau ou d'un autre animal
1
qudconque qui mettrait
le
pied dans ce lieu.