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y buscando su clemencia el hombre más
desgraciado entre los vivientes; que le pedia·
y esperaba la hospitalidad que·todos_le ne–
gaban en el Cuzco.
Impuesto .ÜLLANTAY de este mensaje
mandó preguntarle. quien era,
á
lo que res–
pondióqueeraelinfeliz y nial pagado
Rmn–
ñAHur su antiguo compañero de armas de
cuya desdicha y fatalitad lo suponía ya im–
puesto. ÜLLANTAY entró en recelos de
semejante huésped, pues conocía sus gran–
des talentos y política; pero por otra parte,
deseaba ver por si mismo este espectácula
que ya habia llegado a sus oídos, y lo exa–
geraban los suyos.
Ordenó que vendado y con las mayores
precauciones, se lo presentase!). Puesto en
su presencia, le dijo: «Señor, el espectáculo
que en mi ves es una nueva prueba de la
crueldad y despotismo del Inca TuPAC–
YuPANQur, en cuyo corazon no merecen
aprecio ni hi clase de los servidos, ni las
distinciones con que dota al hombre la na–
turaleza y lo condecora el Estado. Tu y yo
hacemos ya en el imperio una prueba evi–
dente de esta verdad, pero con muy dis–
tinta suerte. La justa brillantez de la tuya
y el abatimento de la mia llamarán siem–
pre en nuestros anales la atencion de los ·
hombres; y tanto más exaltado será entre ·
ellos tu nombre, si agregas á tu fama el
timbre de la hospitalidad con un infeliz
que ha tenido el honor de ser un campa–
ñero tuyo y que como tal busca tu piedad
en el vituperableabandono en quese halla.»
ÜLLANTAY lisonjeado de estas expresio–
nes, mandó se le pusiese en una habitacion
a
ses portes, implorant sa clémeilce,
l'homme le plus malheureux de tous les
vivants; qu'illui derilandait et att_endait de.
lui l'hospitalité que tout le monde lui
refu~
sait au Cuzco.
Informé de ce message, ÜLLAN'I'Ai or–
donna de s'inforl?er qui
¡¡
était, a quoi
¡¡
répondit qu'il était le malheureux et mal
récompensé CErL-DE-PIERRE, son anden
compagnon d'armes, dont il pensait que les
malheurs et la destinée lui étaient déja
connus. ÜLLANTAI
con~ut
·des
soup~ons
a
1'
égard d'un .pareil hóte : car il connais–
sait ses grands talents et sa politique, mais
d'autre part,
i1
désirait voir par lui-meme
ce spectacle dont il avait déja entendu par–
ler, et que les siens exagéraient encore.
I1 ordonna done qu'on le lui amenat les
yeux bandés et avec les plus grandes précau–
tions. Arrivé en sa présence, CErL-DE-PIERRE
lui dit: «Seigneur,l'état lamentable o
u
tume
vois est une nouvelle preuve de la cruauté et
du despotisme de l'Inca ToUPAc-YouPAN–
Qur, dont le coeur ne sait apprécier aucune
espece d,e services, non plus que les dis–
tinctions clont l'homme est doué par la
nature ou
honor~
par l'État. Toi et moi,
nous sommes dans cet empire une preuve
évidente'de'cette vérité, mais avec un sort
bien différent. Le,juste éclat du tien, l'avi–
lissementdu mien appelléronttoujours daos
notre histoire l'attention des hommes, et
ton nom sera d'autant plus célébré parmi
eux que tu auras ajouté a ta renommée le
noble trait d'avoir donné l'hospitalité a un
1i1alheureux qui a eu l'honneur d'etre ton
compagnon d'armes, et qui, comme te!,
fait, dans le déplorable abandon ou il se
trouve, un appel a ta pitié. ))
ÜLLANTAI flatté de ces paroles, ordonna
de le conduire dans une maison sure et de